Dans le futur : Oslo – Bygdøy allé.
Orpheline, femme-enfant, fille-mère, Korelya Pezot est la 4ème citoyenne française la plus puissante du monde, et surtout la plus riche. Malgré un patrimoine affectif inexistant, abandonnée par ses géniteurs, sans amertume ni rancune, elle a très vite souhaité transformer la société, espérant la rendre meilleure et surtout plus solidaire.
Une rousseur incertaine, des rides à profusion et des yeux exorbités donnent désormais à Korelya un air de rapace nocturne. Arrivée, il y a 5 ans, au Pays des Fjords, actuaire de formation et ancienne directrice générale d’une compagnie d’assurance française, elle a désormais deux activités bénévoles majeures. Participer régulièrement aux manifestations de l’Alliance Française et s’engager activement pour la bibliothèque du futur à Oslo. Année après année, Korelya a convaincue des auteurs de renommée mondiale d’enrichir cette nouvelle bibliothèque de manuscrits inédits. Une centaine d’ouvrages sera publiée au 22ème siècle. Korelya, qui ne pense toujours qu’aux autres, veut laisser dans cette bibliothèque du futur le témoignage de ses engagements, de ses convictions et des réussites qui ont marqué la société et sa carrière professionnelle. Même si son manuscrit sera gardé secret et ne sera accessible que pour le siècle prochain, elle se doit de l’écrire maintenant.
Dans son appartement, à quelques minutes de marche des parcs de Frogner et Vigland, elle a invité à diner son écrivain préféré, Boris Haugen. Boris va profiter du fameux ragoût de renne, préparé par Korelya, agrémenté de baies de genièvre écrasées et accompagnées de confiture d’airelles. Le visage de Boris, imprégné par une barbe très noire plus ou moins bien taillée, a un aspect strict et professionnel voir un côté rustre et négligé. Malgré son jeune âge, son camouflage capillaire lui donne une apparence adulte et relativement sérieuse. Boris aborde directement cette étrange, et peut-être dernière volonté.
- Tu es sûr de toi, Korelya ? tu souhaites vraiment que ton ouvrage soit accessible au siècle prochain ? Lira-t-on encore des livres au siècle prochain ? Y aura-t-il seulement des imprimeries pour leur donner forme ?
Sans concessions, Korelya réplique immédiatement.
- Je souhaite que mon ouvrage soit imprimé et accessible dans cette bibliothèque du futur, une fois les épicéas abattus, soit en 2114 précisément !
Boris encaisse, stupéfait. Il ouvre la bouteille de vin suédois qu’il vient d’apporter. Vent glacial, neige précoce, gelée tardive, hiver long et journées courtes. Difficile de trouver plus extrême. Boris prend son verre, son regard se fige les yeux troublés de Korelya.
- Tu ne trouves pas étrange d’écrire pour des lecteurs que tu ne connais pas. Ton manuscrit, Korelya, personne ne le lira de ton vivant, ni peut être même du vivant de ton arrière-petite-fille !
Korelya ne répond pas, signifiant ainsi, simplement, toute l’intensité de sa détermination. Malgré tout, Boris, ne peut refuser, la demande de Korelya. Il se doit d’écrire le manuscrit, qui raconterait cette histoire. Boris se saisit alors de son ordinateur quantique. Grignotant une petite brioche à la cannelle, Korelya s’installe dans un fauteuil épuré, créé par le fameux designer norvégien Peter Opsvik, son ex-mari. Elle précise, sans émotion, que son manuscrit concernera uniquement son engagement professionnel. Aucune mention de son enfance déstructurée, de sa vie privée sacrifiée ne devra être connue de ses lecteurs du futur.
- Je dirigeais en France une compagnie d’assurance. Ses actionnaires de l’époque, enfermés dans de multiples certitudes, pensaient que leur modèle économique, statique, passerait aisément l’épreuve des transformations subies par toutes les industries. La dernière demande des actionnaires avait été de développer de nouveaux contrats d’assurance perte d’autonomie, en particulier pour les personnes touchées par la maladie d’Alzheimer. Cela concernait, dans le monde, plus de 110 millions de personnes, ainsi qu’indirectement leurs familles, leurs proches, vivant alors dans une servitude silencieuse admise de tous et prenant la forme d’un mot banalisé, institutionnalisé. Les aidants. Pour moi, les mots ont toujours un sens et ce mot « aidant » je ne l’ai jamais apprécié ni cautionné. Ainsi étaient nés « les aidants », abandonnés dès leurs éclosions par un pouvoir politique capable de commander de brillants rapports, mais incapables d’agir concrètement.
- Pourquoi ta compagnie a-elle essayé de développer ce type de contrat d’assurance. Il existait déjà, non ?
- Je ne sais pas, la volonté des actionnaires était de créer un nouveau produit d’assurance, un de plus qui comme bien d’autres, ne se vendrait pas. Selon moi, l’enjeu stratégique n’était plus là et le rôle de l’assurance se devait d’évoluer significativement et d’aller bien au-delà de la conception et de la distribution d’un produit d’assurance classique. Les actionnaires ne m’ont pas suivi et j’ai donc démissionné.
- Attends Korelya, tu es en train de me dire que les actionnaires de cette compagnie n’avaient pas intégré la rapidité de la disruption de l’époque, l’urgence de la métamorphose et de la transformation indispensable. Et au lieu d’essayer de les convaincre, tu as fuis tes responsabilités ?
- Les actionnaires de cette compagnie, assis sur leurs rentes et leurs certitudes, n’ont pas été capables de s’engager dans la transformation et inventer de nouveaux modèles. Les actionnaires de la compagnie n’avaient tout simplement pas voulu tuer leur « poule aux œufs d’or ».
- Et au lieu d’essayer de convaincre, tu as abandonné !
- Tu sais Boris, il est mille fois plus facile d’accabler son voisin, son entreprise, ses concurrents, ses collaborateurs ou même les pouvoirs publics que de s’en prendre à soi-même en se contraignant à se dépasser. Je n’ai pas voulu attaquer frontalement le système, j’ai pris la décision de le démoder ! Le système n’était pas méchant, il était simplement parfois dépassé et non conscient de sa propre vétusté. J’ai décidé alors de m’engager personnellement et surtout de le faire par des actions très concrètes et efficaces rapidement.
- Alors, concrètement, ton premier engagement ?
- Mon premier engagement a été d’essayer de lutter contre la cause de la maladie d’Alzheimer. J’ai lutté 2 ans pour réunir des fonds privés afin de soutenir les fondateurs « lillois » de la désormais très puissante société Française, AlzProtect. Cette startup, à l’époque intéressait peu de gens. Elle développait la toute première molécule qui permettait de nettoyer les neurones responsables de la maladie d’Alzheimer. Cette molécule, Boris, est maintenant accessible à tous. Pour 50 couronnes, aujourd’hui, nous sommes capables de stopper l’évolution de la maladie d’Alzheimer !
Boris ne se doutait pas que Korelya était, d’une certaine façon, à l’origine de cette formidable avancée médicale. Ses grands-parents avaient utilisé cette molécule. Ils pouvaient désormais vieillir sans risque de cette terrible maladie. Il se souvint alors des mots précédents de Korelya et de la volonté des anciens actionnaires de cette fameuse compagnie d’assurance. Il sourit. Il s’apprêta à poser une question à Korelya. Elle fit un geste brutal de la main.
- Ne me coupe pas Boris. Cette première réussite m’a convaincue de continuer à essaimer de l’engagement, de l’optimisme et ne pas se morfondre dans un lobbying réglementaire ou bien d’essayer de faire laborieusement bouger le système. Note qu’à l’époque il y avait au total, tiens-toi bien, des centaines de millions d’aidants. Pour toutes ces personnes, il ne fallait plus appliquer de pansement sur cette plaie sociétale et économique béante. Il fallait mettre en place un système radicalement nouveau, immédiat et très concret.
- C’est donc ça, ton deuxième engagement Korelya ?
- Oui, j’ai décidé de créer un nouveau concept et de le présenter spontanément à des assureurs. Pour moi cela avait du sens et une réalité économique qu’un ou plusieurs assureurs se positionnent sur un concept novateur destiné aux personnes en perte d’autonomie et leurs aidants. Ils étaient légitimes à le faire et avaient les fonds nécessaires. Je me souviens même d’une réponse de l’époque « Korelya ce concept est génial, mais tu demandes à ma compagnie de financer et de s’engager dans un modèle économique nouveau et totalement incertain. Je te rappelle que mon métier est de tarifer des risques et d’encaisser des primes d’assurances. Ta proposition est stupide».
- C’est ce concept qui t’a permis de devenir riche si rapidement et reconnue dans le monde entier ?
- J’étais focalisée par des résultats immédiats et concrets. Je ne voulais pas faire une innovation de rupture, mais une innovation foudroyante et ne rien créer en termes de technologie, car tout était disponible. Alors j’ai créé la fameuse plateforme d’intermédiation Crystal qui s’est adossée à deux technologies. Celle de Waze qui venait de se positionner comme co-pilote numérique de la vie quotidienne des habitants du monde et celle de Pinterest, plateforme qui à la base ne suscitait que des réflexes consuméristes et que j’ai, alors, convaincu de développer et d’épingler des réflexes sociaux.
- Attends avant de développer, pourquoi l’appeler « Crystal » ?
- Je souhaitais du concret, mais faire rêver et donner une dimension symbolique et universelle à mon projet. Le cristal fascine l’homme, il a un sens symbolique et des propriétés curatives tant par la matière qui le compose que par les couleurs qu’il affiche. Le cristal est symbole de pureté et de transparence de l’âme. La nature ne produit jamais deux fois le même cristal, même si la forme et la structure de cristallisation sont presque identiques. Les cristaux sont apparemment tous semblables, mais sont tous uniques, comme l’Homme. Mais si le cristal est très dur, il reste extrêmement fragile, tu comprends ?
Boris est fatigué. Il ne l’a pas confié à Korelya, mais il a passé la nuit précédente à essayer de préparer cet entretien et de trouver, en vain, les traces numériques de Korelya. Il s’absente de la pièce et laisse son ordinateur quantique assumer la suite de l’échange. L’ordinateur entre directement dans le vif du sujet et demande simplement comment Korelya est devenue rapidement aussi riche, qu’influente. Korelya pose sa serviette, boit un nouveau verre de vin de glace et reprend le déroulé de son explication.
- J’ai réuni les actionnaires de Waze et de Pinterest et leur ai dit brutalement « Connaissez-vous un marché énorme, mondial, homogène en terme de besoins, totalement vierge en termes de business et que vous pourriez atteindre grâce à vos deux technologies ? ». Je savais bien que dans le business, dans tous les domaines, très rarement les prévisions se réalisent. La vie a toujours plus d’imagination que l’homme. Je leur ai demandé de réunir leurs deux technologies, sur ma plateforme, pour attaquer un nouveau marché mondial, celui de 600 Millions d’individus, les personnes en perte d’autonomie et leurs « fameux » aidants. Ces 2 sociétés réunissaient alors plus de 750 millions d’internautes utilisateurs. Trois semaines après, je signais un accord avec ces deux sociétés et obtenais aussi une première levée de financement privé de 50 millions de dollars. Il fallait trouver une solution pérenne, simple. D’ailleurs, la simplicité est souvent la meilleure idée. Il fallait aller vite, très vite et imposer mondialement cette plateforme. La détresse était réelle et présente, le marché aussi. Il fallait répondre immédiatement aux besoins tout en atteignant très rapidement une masse très importante de clients. Des sociétés privées ont donc validé ce nouveau concept et ont décidé d’améliorer, dans le monde, la situation de centaines de millions d’individus installés dans la fragilité, dans des difficultés financières, sociales et affectives. Je pensais redonner de la dignité et de l’autonomie à ceux qui n’en disposaient plus.
Korelya explique, seule dans la pièce et pendant près d’une heure, l’objectif de cette nouvelle plateforme mondiale. Crystal avait pour vocation unique de collecter, stocker et redistribuer, en temps réel, du temps humain et du temps de robots disponibles pour les personnes en rupture d’autonomie et leurs aidants. Korelya raconte qu’elle avait simplement décidé de connecter des besoins quotidiens, celles de personnes en perte d’autonomie et leurs aidants, avec des personnes prêtent à offrir du temps, inactives ou peu actives professionnellement, des chômeurs, des retraités, des étudiants, des salariés à temps partiels et des robots à l’intelligence et aux coûts mutualisés. Ces robots ont trouvé rapidement des solutions aux problèmes complexes du quotidien et transportaient, déposaient tout ce dont avait besoin une personne en déficit d’autonomie. Le principe, simple, a été donc d’intermédier une demande colossale et les offres de temps et de moyens disponibles grâce à cette plateforme. En même temps, nous avons adossé au dispositif une crypto-monnaie qui permettait les transactions financières entre les parties mas aussi le déploiement d’activités locales, citoyennes et solidaires. L’ordinateur quantique formule sa 1ère question.
- Si je comprends bien une personne en perte d’autonomie ou un aidant se connecte à la plateforme, elle est géolocalisée et ensuite ?
- Si la personne a besoin de nourriture, de médicaments ou de chose purement matériel, elle valide sa commande et le robot humanoïde les récupère directement chez le fournisseur et les dépose jusqu’à sa destination finale. Autrement, en cas de besoin de compagnie, de service humain, la personne disponible la plus proche est localisée et arrive immédiatement.
L’ordinateur quantique commença à extraire certaines de ses données statistiques stockées et demanda à Korelya si les aidants n’avaient pas eu le sentiment, alors, d’être écartés de cette situation et de ne plus pouvoir assumer leurs rôles.
- Ils étaient, de toute façon, complétement intégrés au dispositif, puisque chaque demande était simultanément transmise aux aidants, qui pouvaient s’ils le souhaitaient répondre eux-mêmes aux demandes. Aider pour un fils ou pour une fille est un acte d’amour, un engagement qui procure de nombreux bénéfices. Mais aider sans limites, sans prendre soin de soi est dangereux pour la santé physique, mentale et socioprofessionnelle. Englué dans une situation non souhaitée, l’aidant développait des sentiments de perte de contrôle et d’impuissance. Le quotidien d’un aidant était alors imprévisible, incontrôlable et insupportable pour la plupart. L’appréhension du pire, les conflits avec l’entourage, un sentiment de culpabilité conduisait à un épuisement psychique. L’aidant, avec Crystal, pouvait ainsi se focaliser sur sa vie, ses émotions, ses amours, sa famille, son travail. Et la relation à la personne en perte d’autonomie, redevenue d’une certaine façon autonome malgré sa fragilité, était ainsi plus traditionnelle et moins basée sur des contraintes quotidiennes.
L’ordinateur quantique décide d’évoquer les résultats financiers de Crystal. Korelya explique alors longuement les fondements de la performance économique de sa plateforme, basée sur la simplicité des processus technologiques et financiers. Ainsi dès les deux premières années, plus de 40 millions de clients en déficit d’autonomie et tous leurs aidants avaient bénéficié des services de Crystal. La personne qui avait besoin d’être aidé finançait le service, via la crypto-monnaie. Cela équivalait à l’époque à environ 2 euros de l’heure. Les humains qui donnaient du temps, appelés les crystaliens, recevaient en contrepartie du temps consacré, un panier de services de protection pour eux-mêmes et leurs familles. De plus, il y avait une forte mutualisation du coût relatif aux temps de robots disponibles. Dès la fin de la deuxième année, Crystal avait fait un chiffre d’affaires annuel de 25 Milliards d’Euros, un bénéfice de 5 milliards et était devenue dès la troisième année la licorne Française la plus prometteuse. Après 15 ans d’exploitation, la plateforme Crystal avait été vendue 165 Milliards de dollars. Korelya décida ensuite d’habiter dans le pays ou le consensus prévaut, là où les inégalités de revenus sont les moins prononcées. Elle avait choisi la Norvège, le pays « champion du bonheur », le pays où le sentiment d’appartenance et le degré de participation des citoyens sont élevés.
L’ordinateur quantique, subitement, retrouve un interview de Korelya de l’époque où elle avait quitté sa compagnie d’assurance, il lut ses propos. « Je suis convaincue que l’assurance doit faire évoluer son modèle. L’assurance doit entrer désormais dans une relation quotidienne, prévenante, soutenue et durable avec ses clients. J’ai proposé un nouveau modèle économique, une forme de prévenance sociale, qui permet de créer une nouvelle relation économico-sociale vertueuse avec nos clients. Mais malheureusement pas de réelles visions stratégiques de ma compagnie. La volonté des actionnaires est de ne pas bouleverser l’organisation établie et de ne pas faire évoluer son modèle économique. Cela m’a convaincue de donner ma démission. »
- Cette déclaration est le fondement de ma réaction et de tout ce qui a suivi, tu peux l’intégrer à mon manuscrit.
Boris entre à nouveau dans la pièce, sa micro-pause terminée. Il est tard, il fait froid et les nuits sont courtes en Norvège. Korelya reprend subitement et évoque une profonde amertume qu’elle a transformé en une nouvelle obsession. Elle veut que le monde abandonne définitivement le terme d’aidant. Korelya n’a jamais aimé ce terme, qui n’a d’ailleurs pas été admis par les personnes confrontées à ce type de situation. Elle n’admet pas qu’une personne soit désignée, cataloguée par la société comme un aidant. Il lui est insupportable de résumer cette situation dramatique par ce mot. Un mot unique pour qualifier une relation affective forte, un soutien moral et psychologique indispensables, une aide matérielle concrète et aussi une forme de protection. Elle veut que le monde utilise un terme plus positif, plus universel, qui réconcilie l’ensemble de la population concernée. Sans connotation mystique, elle veut que chaque personne fragilisée et en perte d’autonomie n’ait plus son aidant, mais son ange-gardien. Elle veut une société plus sentimentale, plus positive.
Boris et son ordinateur quantique terminèrent trois jours après cet unique dîner, le manuscrit de Korelya. Les 350 feuillets du manuscrit ont été transférés à la bibliothèque du Futur mais ne seront accessibles, à la lecture, qu’en 2114 ! Korelya avait imposé, à la fin du diner, le titre de son manuscrit, « Le nouveau monde de l’autonomie ».
Quatre années après, Korelya s’absente de la vie mais réalise, d’une certaine façon, son ultime engagement. Pour le passé et pour toutes les mémoires mutilées par cette terrible situation, pour ces orgies de douleurs et de détresse, elle a créé le 1er musée de la perte d’autonomie et des aidants, le « Good Angel », situé au cœur d’une nouvelle ville intelligente mais « sentimentale » dans sa Provence natale. Une ville nouvelle, mais plus sensible, plus familière qui utilise la technologie pour favoriser l’échange, le partage, l’intelligence. Une ville au service des besoins individuels et des destins souvent collectifs. Pour financer ce musée, l’ultime talent de Korelya a été de convaincre deux assureurs, prompts à s’engager pour la mémoire de tous ceux que l’on appelait alors « les aidants » à défaut de s’aventurer dans les chemins de la créativité, de la transformation voire parfois de l’utopie et des avenirs incertains.
Le « Good Angel » a été inauguré par le petit-fils de Rutger Bregman, qui prolonge admirablement l’œuvre de son grand-père qui consacra sa vie à se battre contre le défaitisme et œuvra pour un optimisme forcené mais nécessaire. Devant les influenceurs du monde entier, il brandit la plaque commémorative, la scelle sur la façade du musée et découvre en même temps que tous, le dernier message signé par Korelya Pezot « que l’imagination et l’engagement reprennent le pouvoir ».
Jean-Luc Gambey
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*Cette nouvelle d’assurance-fiction, publiée uniquement sur ce site, l’assurance en mouvement met en scène des faits non avérés et ne sont en aucun cas à visée de prédiction, de prospective ou autres. Si cela vous paraît « absurde », n’hésitez pas à m’en faire part directement ! Et si cet exercice vous tente également, n’hésitez pas à envoyer vos feuillets ! Nous les publierons.