Les nano-influenceurs, avec leur audience engagée, permettent aux marques de créer des liens plus authentiques, leur influence reposant sur la confiance et la proximité avec leurs abonnés.
Dans un contexte où l’information circule à grande vitesse et où les consommateurs sont saturés de publicités, les nano-influenceurs apportent une touche d’authenticité au marketing d’influence. Ces influenceurs, comptant entre 1 000 et 10 000 abonnés, font moins reposer leur impact sur le volume de leur audience que sur la qualité des interactions qu’ils entretiennent avec leurs abonnés sur les différents réseaux, ou avec leur cercle, basée sur le partage d’un centre d’intérêt ou d’une passion. Le marketing d’influence, longtemps dominé par des figures stars, connaît un tournant avec l’essor des nano-influenceurs de plus en plus nombreux, équipés et en meilleure maîtrise des outils à leur disposition. Ces acteurs moins visibles deviennent des relais efficaces pour des marques en quête de crédibilité et de fidélité.
Une authenticité renforcée par la proximité
Le principal atout des nano-influenceurs réside dans leur capacité à générer de la confiance en se concentrant sur des niches spécifiques, notamment dans l’assurance. Leur contenu est perçu comme authentique, car basé sur une forme d’expertise, renforçant leur crédibilité, qu’ils se doivent aussi de préserver. Aussi, leur engagement direct avec ceux à qui ils s’adressent permet de bâtir une relation plus personnelle, mais aussi une communauté qui échange entre elle. L’authenticité de ces recommandations peut avoir plus de poids que celle de grands influenceurs dont l’engagement est souvent jugé superficiel, quand ils n’ont d’autre but que celui… d’influencer.
Dans ce contexte, les nano-influenceurs deviennent des partenaires stratégiques pour les marques cherchant à développer une image de proximité et à susciter une adhésion sincère. Parmi les nano-influenceurs dans le domaine de l’assurance, on peut citer Jean-Luc Gambey, suivi par 8 000 abonnés sur LinkedIn, qui est un acteur dans les sujets de transformation de l’assurance, de la prévoyance et de l’épargne, ou encore sur Twitter, Nicolas Paoli, qui partage régulièrement des informations sur sa compagnie (Generali), l’assurance et le patrimoine.
Rentabilité et efficacité : Une alternative pour les marques
En plus de leur aspect relationnel, les nano-influenceurs sont aussi perçus comme une alternative intéressante en raison de leur rentabilité. Les coûts de collaboration sont généralement plus accessibles, voire gratuits, en échange de produits ou services, ce qui permet aux marques d’optimiser leur retour sur investissement.
Cependant, cette rentabilité ne se mesure pas uniquement à l’aune du coût. Des données de 2024 d’une étude réalisée par HEC Montréal ont mis en évidence que les nano-influenceurs, en ligne, ont les taux d’engagement les plus élevés (5,6 %), qui diminuent à mesure que le nombre d’abonnés augmente. Ces partenariats peuvent se traduire par une efficacité accrue de campagnes ciblées dans un monde où l’hyperconnexion a tendance à diluer les messages.
Les défis à surmonter
L’un des principaux défis réside dans la gestion de plusieurs partenariats avec des nano-influenceurs, tout en assurant la cohérence du message à travers divers canaux, ce qui peut se révéler complexe. Sur ce point, le choix d’un trop grand nombre de ce type d’influenceurs pour vouloir toucher un certain volume pourrait aussi avoir un effet contre-productif sur la stratégie placée sur l’authenticité. Il existe aussi un autre défi : le temps nécessaire pour faire décoller ces campagnes. Les nano-influenceurs exigent plus de patience pour voir des résultats tangibles, mais un ensemble de critères peuvent permettre d’aider à identifier ceux qui seront les plus pertinents, notamment leur niveau de régularité, d’expérience et de légitimité.
À cela s’ajoute un critère d’éthique : les influenceurs de grande envergure sont parfois accusés de promouvoir des produits auxquels ils ne croient pas ou de manipuler leur audience, ce qui nécessite une vigilance accrue. Un partenariat avec un nano-influenceur peut être plus risqué si ce dernier sacrifie la sincérité pour une approche plus commerciale, ce qui pourrait nuire à l’image de la marque sur le long terme.