En janvier 2025, les cotisations pour la couverture des catastrophes naturelles augmenteront. Une mesure nécessaire pour répondre à la transformation des risques environnementaux.
À partir du 1er janvier 2025, les Français verront une augmentation des cotisations pour la couverture des catastrophes naturelles sur leurs contrats d’assurance, qu’ils soient liés à l’habitation, à l’activité professionnelle ou aux véhicules. Cette hausse, dictée par un arrêté du 22 décembre 2023, voit les taux de cotisation du régime CAT NAT passer de 12 à 20 % pour les biens immobiliers et de 6 à 9 % pour les véhicules. Cette mesure reflète une volonté accrue de se prémunir face à une augmentation notable du nombre et de l’intensité des catastrophes naturelles.
Depuis sa création en 1982, le taux de cotisation CAT NAT est resté inchangé, reflétant une période de stabilité relative. Toutefois, les événements climatiques des dernières années, notamment la crue de la Seine en 2016, l’ouragan Irma en 2017, et les sécheresses successives jusqu’en 2022, ont poussé le gouvernement à reconsidérer ce taux.
Le régime CAT NAT fonctionne grâce à un partenariat public-privé où interviennent les assurances privées, la réassurance publique et l’État. Ce système unique en France permet une indemnisation uniforme des sinistrés lors de catastrophes déclarées telles par l’État, couvrant divers périls comme les inondations, les tempêtes, ou les séismes.
La France est l’un des rares pays européens à disposer d’un tel mécanisme, souvent cité en exemple par nos voisins pour son efficacité et sa capacité à offrir une couverture à un coût soutenable. Ce modèle de prévoyance et d’innovation est contrasté par la situation en Allemagne où les responsables politiques soulignent les déficits de leur système actuel et la nécessité d’une assurance obligatoire efficace.
En prévision de l’avenir, la CCR a publié en septembre 2023 un rapport détaillant l’impact du changement climatique sur le coût des catastrophes naturelles à l’horizon 2050, soulignant l’importance croissante de ce régime dans le contexte d’une fréquence accrue des événements climatiques extrêmes.
Cette hausse des cotisations CAT NAT s’inscrit donc dans une démarche globale de gestion et d’adaptation aux défis climatiques futurs, garantissant ainsi la continuité et la résilience de notre système d’indemnisation face aux aléas naturels.