Le premier baromètre de la charge mentale des femmes salariées, initié par News RSE en collaboration avec l’Ifop et soutenu par BpiFrance, La Maison Bleue et MGEN, met en lumière les effets complexes de cette surcharge dans la vie professionnelle, personnelle et la santé des femmes actives.
Le 1er baromètre de la charge mentale des femmes salariées met en lumière une situation préoccupante. Malgré une satisfaction apparente concernant leur vie professionnelle (77 %) et personnelle (81 %), les chiffres révèlent une réalité bien plus complexe. Selon cette étude, une large majorité des femmes sondées (71 %), bien qu’elles se disent globalement satisfaites, subissent une forte charge mentale quotidienne.
« La charge mentale, tout le monde en parle, mais personne ne l’avait mesurée en France, s’agissant des femmes actives. Tout le monde a un avis, d’aucuns connaissent des collègues ou amies qui se plaignent d’une charge mentale élevée et ont fini par un burn out, une dépression, voire une démission. Mais quels sont les mots qui définissent ces maux que subissent les femmes actives, prises dans un engrenage parfois infernal impactant leur vie professionnelle, leur vie personnelle et leur santé. C’est pour mettre des mots concrets sur les causes de la charge mentale des femmes salariées et l’impact sur leur vie et leur santé que j’ai lancé cette initiative, le 1er baromètre de la charge mentale des femmes actives et l’impact sur leur vie professionnelle, personnelle et santé, en partenariat avec l’IFOP et avec le soutien de Bpifrance, La Maison Bleue et MGEN. » explique Nora Barsali, fondatrice de News RSE et à l’origine de ce baromètre.
La charge mentale, définie comme le fardeau cognitif et émotionnel associé à l’organisation des tâches domestiques et professionnelles, semble être une constante, surtout pour les femmes cadres et dans les métiers intellectuels supérieurs. Cette pression invisible affecte non seulement leur performance au travail mais aussi leur bien-être et leur santé mentale.
Plus de la moitié des femmes interrogées (53 %) expriment un stress et une angoisse quotidiens, avec 41% se sentant régulièrement dépassées. Cette situation est d’autant plus prégnante chez les femmes aux revenus inférieurs, les célibataires et les employées du secteur commercial. Ces données suggèrent que la charge mentale est à la fois un produit et un révélateur des inégalités persistantes entre les genres.
L’interaction entre vie professionnelle et personnelle crée une superposition des charges mentales, impactant les deux sphères. De même, des sentiments d’insatisfaction vis-à-vis de la rémunération, de la reconnaissance au travail et des problèmes de sommeil sont fréquemment rapportés. Ces éléments témoignent des défis additionnels auxquels les femmes doivent faire face.
Face à ces constats, 81% des femmes estiment que les employeurs devraient mieux prendre en compte leur situation personnelle et proposer des solutions pour alléger cette charge. Cette transformation nécessaire des politiques d’entreprise pourrait être un premier pas vers l’innovation dans le management des ressources humaines.
Les partenaires de l’étude que sont la BpiFrance, la MGEN et La Maison Bleue, reconnaissent l’importance de soutenir les femmes dans la recherche d’un équilibre entre vie professionnelle et personnelle. Philippe Kunter de BpiFrance affirme : « Le soutien à l’entrepreneuriat féminin constitue l’une des priorités majeures de l’engagement RSE de BpiFrance. »
Ce baromètre ne fait pas que dresser un état des lieux ; il appelle à une réflexion profonde sur les moyens à mettre en place pour soutenir les femmes dans la société actuelle, afin de réduire cette charge mentale qui pèse lourdement sur elles.