MAAF et le renouveau des métiers d’art et de création

Le baromètre ISM-MAAF sur les métiers d’art et de création révèle une dynamique sans précédent dans l’artisanat français.

Grâce à un engouement renouvelé pour les savoir-faire ancestraux et à l’« effet Notre-Dame » lié à la restauration de la célèbre cathédrale parisienne, plusieurs filières de métiers d’art connaissent une renaissance spectaculaire.

Un « effet notre-dame » stimulant les formations artisanales

La réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris, prévue le 7 décembre 2024, a généré un intérêt croissant pour les métiers du patrimoine bâti. Le nombre d’apprentis dans des filières comme la charpenterie (+44 %), la zinguerie (+84 %) ou encore la maçonnerie du bâti ancien (+94 %) a presque doublé. Les métiers rares comme la facture d’orgue (+160 %) et le vitrail (+72 %) connaissent également une explosion des effectifs en formation.

Antoine Ermeneux, directeur général de MAAF, souligne l’importance de cette résurgence : « l’artisanat d’art est un pilier du patrimoine français et du rayonnement de notre pays à l’international. Il est essentiel de valoriser et de préserver ces savoir-faire uniques. »

L’artisanat d’art : un patrimoine régional ancré dans les territoires

Les régions françaises jouent un rôle central dans la préservation et le développement des métiers d’art. La Nouvelle-Aquitaine, la Corse et des départements ruraux comme l’Ariège et la Creuse se démarquent par leur forte concentration d’entreprises artisanales.

Des métiers emblématiques comme la bijouterie-joaillerie en Île-de-France ou la facture d’orgues dans le Grand-Est perpétuent des traditions séculaires. Le baromètre montre une augmentation moyenne de 50 % du nombre d’entreprises artisanales dans ces territoires depuis cinq ans.

Des métiers en danger malgré la croissance

Malgré cette embellie, certains métiers d’art restent menacés. Les graveurs, tuiliers et tisserands ne comptent souvent qu’une poignée d’artisans, classant ces activités parmi les plus rares de France.

Catherine Elie, directrice des études de l’ISM, alerte : « cette dynamique ne doit pas occulter les défis persistants. Beaucoup d’artisans sont des micro-entrepreneurs et peinent à vivre de leur activité. Il est crucial de structurer davantage ce secteur pour éviter la disparition de ces métiers d’exception. »

Les villes phares de l’artisanat d’art

Sur le plan géographique, Paris, Marseille, Lyon, Bordeaux et Nantes concentrent le plus grand nombre d’entreprises artisanales. Pour les villes de taille moyenne, Antibes, Avignon et La Rochelle se distinguent. Enfin, Saint-Leu (La Réunion), Anglet et Grasse brillent parmi les communes de moins de 50 000 habitants.

Ces villes constituent des pôles incontournables où se mêlent tradition et innovation. Elles incarnent le renouveau de l’artisanat d’art et de création en France, essentiel pour préserver l’identité culturelle du pays.

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