Une étude réalisée par la Fondation Jean-Jaurès et la Macif avec l’institut BVA Xsight dévoile les attentes des jeunes Français envers le monde professionnel et les entreprises.
Pour 45 % des jeunes interrogés, la mission principale d’une entreprise est de créer des emplois, bien que cette priorité enregistre une légère baisse (-5 points). Juste derrière, 43 % mettent en avant l’utilité sociale des entreprises, et 31 % soulignent l’importance de favoriser l’épanouissement professionnel des salariés.
En matière d’engagement, les jeunes priorisent l’amélioration des conditions de travail (33 %). Les préoccupations environnementales, autrefois centrales, reculent à 22 % (-10 points), tout comme les enjeux d’inégalités, qu’elles soient liées au genre (17 %, -10 points) ou aux discriminations (12 %, -7 points). Ces données témoignent d’un recentrage des attentes autour du bien-être des salariés.
Rémunération et équilibre de vie : les piliers du poste idéal
Lorsqu’il s’agit de définir leur emploi idéal, les jeunes privilégient un poste bien rémunéré (40 %), tout en attachant une grande importance à l’équilibre entre vie professionnelle et personnelle. La crainte de ne pas gagner suffisamment d’argent est leur principale source d’inquiétude (47 %), surpassant la peur de l’ennui au travail (35 %).
Le lien avec les entreprises locales reste fort : un jeune sur deux aspire à rejoindre une structure française ou régionale, loin devant les grandes entreprises du CAC 40, qui n’attirent que 12 % des répondants.
Mobilité professionnelle et aspirations personnelles
Les jeunes se montrent partagés sur leur avenir professionnel. Si 37 % souhaitent exercer le même métier toute leur vie (-6 points), 35 % préfèrent évoluer régulièrement. Cette répartition reflète un équilibre entre recherche de stabilité et envie d’exploration.
Sur le plan personnel, une quête de stabilité se dessine. Les aspirations familiales progressent, avec 50 % des jeunes souhaitant fonder une famille (+4 points) et 40 % envisageant de se marier (+2 points). L’objectif d’accéder à la propriété reste également central pour 56 % des répondants.
L’entreprise et la politique : un rôle limité
Pour les jeunes, l’entreprise doit avant tout incarner un modèle de fonctionnement démocratique (30 %), sans s’impliquer directement dans la politique. Seuls 20 % estiment qu’elle devrait encourager les salariés à voter, et 13 % jugent acceptable qu’elle incite à soutenir un candidat. Par ailleurs, deux tiers des jeunes considèrent que les entreprises ne devraient pas encourager les débats politiques en interne.
Cette étude illustre des attentes diversifiées mais claires : les jeunes aspirent à des entreprises qui placent les salariés au centre de leurs préoccupations, tant par des conditions de travail optimales que par une rémunération équitable. Si l’engagement sociétal reste important, il doit désormais s’inscrire dans une dynamique plus pragmatique et orientée vers le bien-être des collaborateurs.
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