L’assurance-maladie est victime depuis un certain temps de ce genre de sms, ou de mails, qui parviennent aux particuliers. Dans tous les cas, il s’agit de soutirer de l’argent.
L’assurance-maladie alerte sur les nombreuses tentatives d’escroquerie qui circulent en son nom, par téléphone, courriel et sms. C’est ce qu’on appelle des tentatives d’hameçonnage.
Généralement, dans un premier temps, il s’agit de récupérer des données personnelles : l’escroc va demander de fournir des identifiants de connexion ou un numéro de Sécurité sociale. Mais parfois, il invite directement à partager des coordonnées bancaires. Dans tous les cas, au bout du compte, l’objectif est de prendre de l’argent.
Cette année, cela représente 60% des signalements qui arrivent sur le site officiel d’assistance aux victimes, cybermalveillance.gouv.fr. C’est considérable, observe Jean-Jacques Latour, le directeur expertise cybersécurité : il estime à plusieurs dizaines de milliers, le nombre de victimes, rien que pour l’année 2024. Il explique aussi que l’arnaque à l’assurance-maladie avait beaucoup circulé en 2022, puis plus rien l’année suivante, grâce à des campagnes de sensibilisation. Et la revoilà, sous des formes variées et toujours plus sophistiquées.
On peut limiter les risques
Lors d’un message pour renouveler une carte Vitale, actualiser un dossier pour maintenir des droits, recevoir un virement ou parce qu’une fraude serait en cours sur un compte, il faut être vigilants : ce sont les thèmes les plus utilisés pour les tromperies. Il y a aussi, cette année, des arnaques au faux dépistage, pour des prothèses auditives, donc méfiance.
Attention aussi à un message qui demande de réagir très vite. Au contraire : il faut prendre le temps de regarder le nom et l’adresse de l’expéditeur. Un numéro qui commence par 07 n’a rien à voir avec le 38 663, le seul numéro duquel l’assurance maladie adresse des sms. Si c’est un appel téléphonique, il faut demander au conseiller le dernier remboursement versé : s’il donne la bonne réponse, c’est un vrai conseiller. Ce qu’il faut savoir, c’est qu’il y a trois éléments que l’assurance-maladie ne demandera jamais : des identifiants au compte Ameli, notamment le mot de passe. Des informations médicales. Et le numéro de carte bancaire.
Ecoutez le podcast de Radio-France du 08/11
« Les messages frauduleux, émanant soi-disant de l’assurance-maladie, toujours d’actualité »
Voir notre article récent « Hiscox : hausse des attaques cyber et recommandations«
