Suivre nos projets sur l’éducation et l’inclusion financière

Madeleine-Sophie Mattiato « Nous vous donnons rendez-vous très bientôt pour suivre nos projets liés à l’éducation et l’inclusion financière »

Dans cette interview, Madeleine-Sophie Mattiato, Directrice de la communication de La France Mutualiste, partage l’engagement de l’entreprise en matière de responsabilité sociétale et environnementale, récemment récompensée par un prix de l’AGEFI.

Elle explique comment ces enjeux sont intégrés dans la stratégie de croissance et d’attractivité de La France Mutualiste. Madeleine-Sophie Mattiato met également en lumière les actions de la mutuelle pour promouvoir l’éducation et l’inclusion financières, un levier essentiel pour une meilleure gestion du patrimoine et une compréhension accrue des produits d’assurance.

La France Mutualiste a été récemment primée pour ses engagements responsables. Nous l’avons déjà relayé dans un article sur L’assurance en mouvement le 23 Juillet dernier. Pouvez-vous nous les synthétiser ? Pensez-vous que les enjeux sociétaux et environnementaux d’une entreprise, de la vôtre, sont également un moteur de croissance, d’attractivité ?

Le jury indépendant des Coupoles de l’audace de l’AGEFI nous a en effet décerné le 23 mai dernier le prix de l’engagement responsable. Nous nous réjouissons d’avoir obtenu cette distinction qui récompense l’engagement de l’ensemble de l’entreprise.

La France Mutualiste considère sa responsabilité sociétale et environnementale comme ancrée dans son identité et ses valeurs.

Cette responsabilité, La France Mutualiste la traduit en actes auprès de nos parties prenantes, selon 3 axes :

  1. vis-à-vis des adhérents qui nous font confiance, nous sommes un assureur responsable, tout en leur donnant la possibilité, à travers nos solutions d’assurance vie, d’avoir un impact positif sur la société et l’environnement ;
  2. vis-à-vis de nos collaborateurs, et de tous les bénévoles qui nous accompagnent, nous sommes une entreprise centrée sur l’humain (cela passe par une politique de développement humain ambitieuse) ;
  3. vis-à-vis de la société dont nous faisons partie, nous sommes une entreprise citoyenne et engagée (partenariats avec des associations d’intérêt général, notre fonds social et d’entraide, notre fondation d’entreprise, investissements responsables avec 23% d’actifs durables dans notre fonds en euros à juin 2024).

Je suis intimement convaincue que les enjeux sociétaux et environnementaux constituent aujourd’hui un levier essentiel de croissance et d’attractivité pour La France Mutualiste. En intégrant ces préoccupations au cœur de notre stratégie, nous répondons aux attentes de toutes les parties prenantes, nous renforçons notre réputation et attirons des prospects, des clients et des talents de plus en plus sensibles à ces valeurs.

Selon vous, pour l’attractivité d’une marque, les entreprises doivent-elles communiquer sur leurs engagements sociétaux et environnementaux ?

Oui, il faut communiquer sur nos engagements sociétaux et environnementaux mais avec un discours de preuves. Nos valeurs et notre histoire nous obligent à agir d’abord. Une fois ces conditions remplies, je ne vois aucune objection au fait de communiquer. Bien au contraire ! Lorsque nous obtenons un prix, comme celui de L’Agefi, nous le faisons savoir à nos salariés, à nos bénévoles, à nos adhérents et même à une cible externe plus large.

Cette communication permet de renforcer la confiance, de différencier notre marque sur un marché compétitif, et de répondre aux attentes croissantes des parties prenantes en matière de transparence et de responsabilité.

Nous croyons aussi que notre engagement en faveur du développement durable et des causes sociétales est d’abord une responsabilité, mais aussi une opportunité d’attirer des adhérents fidèles et engagés.

A l’origine de la création de La France Mutualiste, on trouve une société de secours mutuels fondée en 1891. Vous évoquez sur votre site « Un esprit de solidarité, de bienveillance et d’engagement qui perdure, se transmet et est aujourd’hui, plus que jamais, d’actualité. » Comment cela se traduit-il en 2024 ?

Je voudrais d’abord vous dire quelques mots sur notre genèse et sur l’engagement de notre fondateur, Léon Guillot. Dentiste et humaniste, il fonde une société philanthropique appelée « La Boule de Neige » pour offrir une retraite à ses membres via une épargne mutualisée : à une époque sans protection sociale ! Sensible à la détresse de la population et à la mortalité infantile, il s’investit dans des actions humanitaires. En 1915, durant la Première Guerre mondiale, il crée une caisse de prévoyance pour soutenir les familles des soldats morts au combat.

Cette entreprise a grandi, grandi… Et nous poursuivons en effet l’ambition de notre fondateur : rendre accessible l’épargne pour tous. Ce n’est pas parce que vous placez 300€ et pas 3M€, que vous n’avez pas le droit au meilleur taux de rendement du marché ! (Nous avons réalisé le meilleur taux de rendement du marché en 2023 avec 3,70 sur notre fonds en euros pour notre contrat d’assurance vie Actépargne2). Nous sommes tout sauf un club privé !

L’esprit de solidarité et d’engagement se manifeste également par des actions concrètes. La France Mutualiste, en tant qu’investisseur institutionnel, a pris de nombreux engagements liés à la gestion responsable de ses investissements. Depuis 2020, nous affichons une détermination à investir dans des projets respectueux de l’environnement et à soutenir une économie plus verte et équitable.

Toujours dans cette démarche de solidarité, d’engagement et de proximité avec ses adhérents, la mutuelle a créé une fondation d’entreprise (avec 300 K€ de budget annuel) et un fonds social et d’entraide (avec une dotation qui vient d’être portée à 400 K€).

Notre Fondation d’entreprise, très active dans la transmission de la mémoire et l’intergénérationnel, illustre notre engagement sur ces thématiques.

Le Fonds social d’entraide apporte une aide ponctuelle aux adhérents à revenus modestes face à des événements imprévus, tels que maladies, accidents ou catastrophes naturelles.  En septembre 2023, La France Mutualiste a choisi de répondre à l’appel de l’association Les Restos du Cœur en s’associant à hauteur de 200 000 euros à la vague de générosité nationale pour un plan d’urgence alimentaire.

Dernier exemple, pour les salariés, nous avons mis en place : Mes Jours Solidaires, 3 jours dans l’année dédiés à des actions solidaires et caritatives, afin de les sensibiliser aux actions sociales.

Vous êtes un acteur important sur l’épargne. Venons-en spécifiquement à l’inclusion et l’éducation financière. Il semblerait que notre pays soit « en retard » en matière d’éducation financière ? Votre avis ?

Contrairement à certains pays anglo-saxons où l’éducation financière est intégrée très tôt dans les programmes scolaires (comme aux États-Unis ou au Royaume-Uni), la France a longtemps négligé ce domaine. Il y a encore relativement peu d’initiatives dans le système éducatif français visant à inculquer des compétences financières de base, comme la gestion de budget, l’épargne, ou la compréhension des produits financiers. Les enquêtes internationales, comme l’enquête PISA de l’OCDE, montrent que les jeunes Français se situent en dessous de la moyenne des pays membres en matière de compétences financières. Pourtant, ces savoirs sont essentiels dans une économie où les citoyens sont appelés à prendre davantage de responsabilités dans la gestion de leur patrimoine et de leur retraite.

L’éducation financière va de pair avec l’inclusion financière, qui consiste à permettre à tous d’avoir accès à des services financiers de base (comptes bancaires, crédits, assurances, etc.). Une meilleure maîtrise de ces outils par la population peut favoriser une meilleure gestion des dettes, améliorer le taux d’épargne, et permettre à chacun d’anticiper les aléas financiers. De plus, à l’ère du numérique, les outils financiers se digitalisent, et les compétences en matière d’épargne et de placement deviennent indispensables pour ne pas rester à la traîne.

Est-ce qu’aujourd’hui la compréhension des sujets liés à la Finance, l’épargne, … n’est-elle pas réservée à une élite ? Si oui comment améliorer l’accessibilité aux assurances ?

Historiquement, il est vrai que la compréhension des sujets liés à la finance, à l’épargne et aux investissements a souvent été perçue comme étant réservée à une élite, principalement en raison de la complexité des concepts, du jargon technique et de l’accès limité aux ressources pédagogiques. Cependant, cette réalité tend à évoluer, même si des inégalités subsistent encore dans l’accès à l’information et à la formation financière. A La France Mutualiste, nous travaillons beaucoup sur ces questions et notamment par le biais d’un chantier important mené sur le langage clair. C’est en rendant l’information plus accessible, que nous développerons la compréhension et l’inclusion ! Le groupe Malakoff Humanis, dont nous nous sommes récemment rapprochés (NDLR : Accord de l’ACPR en juillet 2024), réalise d’ailleurs le même travail avec des valeurs identiques : Responsable et Ethique.

Parlons côté client : de sa connaissance des contrats, de la nécessité que le client doit comprendre ce qu’il souscrit ? comprendre le risque ?

Il est en effet essentiel, côté clients, de prendre connaissance des contrats, de comprendre ce qu’il souscrit et le risque qui en découle. Je voudrais ici mettre en avant le travail de nos conseillers mutualistes. En novembre 2023, nous avons d’ailleurs remporté le label du Meilleur conseil épargne décerné par le magazine Challenges.

Comme je vous le disais, nous initions aussi un chantier sur le langage clair qui dépasse largement la communication. Nous menons un audit sur nos contenus (contrats, plaquettes, publicité etc.) et nous allons former nos collaborateurs sur le sujet.

Les assureurs, La France Mutualiste, ont-ils un rôle pour améliorer l’éducation financière des Français ?

Je crois en effet que les assureurs et La France Mutualiste ont un rôle central à jouer dans l’amélioration de l’éducation financière des Français. C’est aussi le sens de la réglementation sur le devoir de conseil. En simplifiant leurs communications, en offrant des formations et en utilisant des outils numériques, ils peuvent rendre la finance et les assurances plus accessibles. Cela renforce la confiance, réduit les incompréhensions et aide les Français à mieux gérer leur sécurité financière. En fin de compte, une population mieux éduquée financièrement sera aussi plus à même de choisir des produits d’assurance adaptés et de prendre des décisions éclairées.

Pour conclure ?

Nous vous donnons rendez-vous très bientôt pour suivre nos projets liés à l’éducation et l’inclusion financière. 2025 sera une année charnière pour La France Mutualiste dans ce domaine !

Extrait dernier magazine #8 Dessine-Moi L’assurance produit par Vovoxx Média

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