La succession en France : une planification trop ignorée

Alors que des réformes fiscales se profilent, l’anticipation de la transmission du patrimoine reste une problématique négligée par une majorité de Français, selon une étude de l’ASAC-FAPES.

La planification successorale, un enjeu financier sous-estimé

Dans un contexte d’incertitude économique et à l’approche des réformes liées au Projet de Loi des Finances 2025, l’étude menée par l’ASAC-FAPES révèle un manque de préparation frappant chez les Français en matière de succession. Selon l’Observatoire des solidarités intergénérationnelles, seulement 3 % des Français associent le terme « succession » à la planification. Cette faible proportion montre que, malgré l’importance des enjeux financiers, la transmission de patrimoine reste largement perçue sous un angle émotionnel, souvent lié au décès (42 %) ou à la famille (30 %).

Le besoin d’anticipation est pourtant crucial, particulièrement dans un contexte de réformes fiscales à venir qui pourraient impacter significativement les modalités de transmission des patrimoines.

Un manque de préparation évident

Malgré ces enjeux, moins de 15 % des Français ont déjà rédigé un testament, et 63 % n’envisagent pas d’entreprendre cette démarche. Seuls 23 % déclarent avoir l’intention de s’y pencher à l’avenir. Ce manque de préparation pourrait être coûteux à long terme, d’autant que de nombreux Français ignorent les outils disponibles pour organiser au mieux leur succession.

Eric Muller-Borle, président de la Fédération FAPES Diffusion, souligne l’importance d’informer et de sensibiliser le public : « Adhérer à une assurance vie permet une transmission plus fluide et fiscalement avantageuse. Il est toutefois primordial d’aller plus loin en intégrant la planification successorale dans la stratégie patrimoniale des Français. »

L’assurance vie, un outil privilégié de transmission

Malgré cette lacune en matière de préparation, l’assurance vie demeure le principal levier de transmission de patrimoine pour 55 % des Français, une proportion qui atteint 59 % chez les personnes âgées de plus de 35 ans. Ce produit d’épargne est perçu comme un moyen de simplifier la transmission tout en offrant des avantages fiscaux non négligeables. Il surpasse largement d’autres solutions comme les investissements immobiliers (19 %) ou les livrets bancaires (16 %).

En raison de sa flexibilité et de ses garanties, l’assurance vie continue de séduire les épargnants, bien que ce choix puisse souvent masquer une planification plus complète, qui intégrerait d’autres aspects de la gestion patrimoniale, tels que la rédaction de testaments ou la mise en place de stratégies fiscales.

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