Faut-il en finir avec le management « bonsaï » ?

Dans son dernier livre, Florence Marty critique le « management bonsaï », qui briderait l’autonomie et la dynamique des collaborateurs en entreprise. Un appel à une gestion innovante et évolutive.

Dans son ouvrage intitulé En finir avec le management bonsaï, publié aux éditions Eyrolles, Florence Marty, directrice de l’innovation chez Social Direct, met en lumière les limites d’un style de management qui consiste à contraindre le développement des collaborateurs. À l’instar de ces arbres japonais, les bonsaïs, qu’on taille régulièrement pour qu’il reste de petite taille, ce type de management briderait le potentiel de croissance des employés, et par ricochet, celui de l’entreprise.

Plus concrètement, Florence Marty explique que le management bonsaï se manifeste par une limitation de l’autonomie et de l’épanouissement personnel des employés. Elle identifie trois types principaux de comportements managériaux qui illustrent ce phénomène : le manager contrôlant, le gestionnaire axé sur les chiffres, et le méfiant, qui évolue dans un climat de défiance générale. Ces managers, dit-elle, adoptent souvent une posture passive-agressive et inhibent l’initiative personnelle.

Elle décrit également une forme moins sévère mais tout aussi problématique, où les managers, bien qu’ils reconnaissent les compétences de leurs équipes, finissent par bloquer leur progression, par peur de se voir dépassés. Cela aboutit souvent à un environnement de travail où la frustration s’installe parmi les collaborateurs, entravant sérieusement la dynamique d’innovation nécessaire à toute entreprise moderne.

Pour remédier à ces travers, Florence Marty propose plusieurs solutions permettant une meilleure organisation collective dans l’entreprise. Elle insiste sur l’importance d’adapter le style de management aux besoins évolutifs des collaborateurs à travers différentes phases : de l’organisateur à l’entraîneur, puis au facilitateur et enfin au partenaire. Chacune de ces étapes permettrait aux employés de gagner en assurance et en compétences, favorisant ainsi leur autonomie.

En outre, l’auteure souligne le rôle crucial des ressources humaines dans la transformation des pratiques managériales. Selon elle, il est vital de promouvoir des leaders capables non seulement de performance, mais aussi d’accompagner et de développer leurs équipes. Elle préconise de valoriser et même de rémunérer les managers selon leur capacité à favoriser le développement de leurs collaborateurs, ce qui contribuerait directement à la prospérité de l’entreprise.

Florence Marty appelle à une prise de conscience collective pour sortir de ce modèle restrictif. Elle encourage les entreprises à créer des espaces d’échanges libres et ouverts, où la communication joue un rôle prépondérant. Son livre, qui inclut des tests pour identifier son type de management, vise à équiper les managers d’outils pour reconnaître et corriger leurs tendances restrictives, marquant ainsi le début d’un changement profond dans la culture managériale contemporaine.

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