Selon la Voix du Nord, Deûlémont est en crise : les arrêts maladie explosent de 245 % !
À Deûlémont, le coût de l’assurance pour les arrêts maladie des agents a explosé, atteignant une hausse de 245 % en seulement cinq ans. Face à cette situation alarmante, les élus se retrouvent dans l’urgence de réévaluer l’efficacité de ce système de protection, tout en équilibrant les impératifs financiers de la commune.
Assurance maladie : un défi financier pour Deûlémont
La commune de Deûlémont est confrontée à une augmentation vertigineuse de 245 % des frais liés à l’assurance maladie de ses agents territoriaux, qui s’élèvent désormais à 51 840 euros par an. Cette escalade des coûts représente un fardeau pour le budget communal, incitant les élus à remettre en question la viabilité de ce système.
Le maire, Christophe Liénart, a posé la question cruciale : » Devons-nous continuer avec cette assurance ou assumer directement le coût de l’absentéisme dans notre budget ? «
Analyse de la répartition des coûts
Les coûts liés aux arrêts maladie sont partagés entre la Mutuelle Nationale Territoriale (MNT) et la commune. Bien que cette répartition puisse sembler avantageuse, elle génère des complexités financières.
La possibilité de prendre en charge les coûts d’absentéisme directement pourrait alléger certaines charges, mais elle pourrait également déséquilibrer le budget municipal. Les élus sont confrontés à un dilemme : trouver un moyen de préserver la santé financière de la commune, tout en assurant une couverture adéquate pour les agents malades.
Un contexte d’absentéisme inquiétant
Le problème de l’absentéisme est amplifié par des cas récents d’arrêts de longue durée. Le maire a souligné l’importance morale de soutenir les agents en difficulté, affirmant : « La prise en charge de ces personnes est essentielle et incontestable. »
Cependant, les répercussions financières de ces absences posent des défis sérieux pour la gestion budgétaire de la commune.
Après une évaluation rigoureuse, les élus ont découvert que le coût de l’assurance maladie et celui des deux arrêts maladie de longue durée étaient à peu près équivalents.
Il existe deux types d’arrêts maladie de longue durée en France :
- Arrêt de travail de longue durée (ALD) :
Il s’agit d’un arrêt de travail qui dure plus de six mois. Les arrêts de travail en ALD sont souvent liés à des maladies chroniques ou graves nécessitant un traitement prolongé. Les travailleurs concernés peuvent bénéficier d’indemnités journalières et de mesures de maintien dans l’emploi.
- Arrêt de travail pour maladie ordinaire prolongée :
Cet arrêt concerne les maladies qui nécessitent également un long temps de repos, mais qui ne sont pas nécessairement classées comme maladies de longue durée au sens de l’assurance maladie. Bien qu’il soit moins formalisé qu’un ALD, cet arrêt peut également s’étendre au-delà de six mois.
L’assurance maladie couvre également les arrêts plus courts. La décision du maire a finalement été de maintenir l’assurance pour le moment.
Christophe Liénart souligne : » Depuis 10 ans, nous avons été virés cinq fois par l’assurance, » mettant en lumière les difficultés rencontrées avec ce contrat. Les élus doivent donc agir avec discernement pour naviguer entre la gestion des coûts et le soutien indispensable aux agents.