Chine : l’assurance et le défi des robotaxis

Baidu, le géant du numérique chinois, a obtenu cet été un permis lui autorisant de faire circuler son robotaxi Apollogo dans les rues de Wuhan et Chongqing. S’ils ne sont pas encore commercialisés, ces véhicules sans conducteurs viennent bouleverser l’industrie de l’automobile, offrant un nouveau récit de la mobilité et de nombreux défis pour l’assureur.

Mettre l’accent sur la sécurité pour être un leader

Baidu a déjà mis en circulation 5000 robotaxis dans la seule ville de Wuhan et en annonce plus de 10 000 d’ici la fin de l’année. De grands noms de la technologie chinoise comme Huawei et Xiaomi investissent massivement dans ces innovations, faisant de la Chine l’un des leaders mondial de l’automobile.

Soutenu par le gouvernement, Xiaomi, qui proposait alors des téléphones et accessoire à bas prix en ligne, a reçu au mois de juillet le droit de produire ses propres véhicules et d’en faire son activité à part entière, quand Apple s’est retiré du marché.

Mais si au salon de l’automobile tenu en 2023 à Pékin, 278 modèles de voitures autonomes étaient présentés, dont 117 nouveaux, les autorisations de circulation se font au cas par cas.

Afin d’encadrer les expérimentations dans les villes, le Ministère des Transports chinois a publié une liste de directives mettant l’accent sur la sécurité. Elles combinent 6 mesures soutenues par la technologie comme la surveillance dynamique du véhicule ou la protection de la sécurité du transport, définissant seulement des axes de travail et laissant libre court à l’innovation.

Investir les technologies de sécurité pour assurer

Derrière cette volonté des autorités d’obliger les fabricants automobiles d’allier des technologies de sécurité aux capteurs de perception, système de communication, de navigation, et de gestion de l’intelligence artificielle pour la conduite, il y a aussi la conviction que la voiture sans assistance peut réduire à terme le nombre d’accidents. Il s’agit en effet de l’une des principales cause de décès en Chine.

La maîtrise de ces technologies de sécurité est enjeu clé pour les assureurs selon un rapport de McKinsey. Mais ils font face à de nombreux à de nombreux enjeux pour l’innovation dans l’assurance. Plus largement avec notamment une meilleure maitrise des données collectées, l’intégration de la baisse de fréquence des accidents, le surcout des équipements et ainsi des réparations et les risques logiciels et cyberet éventuellement l’effet vertueux de l’assurance connectée. Des données invitant les assureurs à s’adapter.

Encadrer de nouveaux modèles

Pour un assureur comme Ping An, un des plus importants en Chine, avec l’arrivée d’Apollogo un des axes de développement concernerait les contrats collectifs. On peut facilement imaginer que ces robotaxis vont être rapidement adoptés, et en masse, en raison de l’affection par la population de cette zone pour le digital et les softwares.

Mais ce passage de contrats individuels à des contrats collectifs souscrits par les constructeurs ou les gestionnaires de flotte, nécessitera un encadrement réglementaire au niveau de l’assurance adapté.

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