Inondations à répétition à Montréal : les assurés face à la menace de l’annulation de leurs contrats ?
À Montréal, des résidents de l’arrondissement de Saint-Laurent sont désespérés face aux inondations à répétition qui frappent leurs domiciles. Alors que les sous-sols se remplissent d’eau pour la deuxième fois en un mois, ces propriétaires redoutent que leurs compagnies d’assurance mettent fin à leur couverture. Cet article explore les implications pour les assurés et les défis posés aux compagnies d’assurance dans ce contexte de sinistres récurrents.
Des inondations répétées, une épreuve pour les résidents
Le 9 août 2024, des pluies diluviennes se sont abattues sur Montréal, provoquant des inondations qui ont particulièrement touché la rue Norman dans l’arrondissement de Saint-Laurent. Pour les résidents, c’est la deuxième inondation en un mois et la quatrième en trois ans. Face à ces sinistres répétés, la qualité de vie des habitants s’est nettement dégradée, au point où certains hésitent à partir en vacances de peur de retrouver leur logement inondé à leur retour.
« La qualité de vie s’est beaucoup détériorée. On a peur d’aller en vacances parce que si ça arrive en été et on n’est pas là, qu’est-ce qui va arriver ? », déplore un propriétaire de triplex, qui a même choisi de revenir s’installer à Montréal pour surveiller son immeuble.
Les assurés craignent pour leur couverture d’assurance
Au-delà des dommages matériels, les résidents redoutent de voir leurs polices d’assurance annulées par leurs compagnies, en raison du nombre croissant de réclamations liées aux inondations. Un propriétaire confie son inquiétude : « C’est la troisième fois, si je les appelle, ils vont annuler mon assurance. »
Ces préoccupations sont partagées par d’autres résidents du quartier, qui sont nombreux à subir les mêmes dégâts et à redouter les conséquences financières d’une annulation de leur couverture d’assurance. Certains propriétaires se trouvent même dans l’incapacité de louer leurs logements inondés, ce qui aggrave encore leurs pertes économiques.
Réactions des autorités locales
Le maire de l’arrondissement, Alan DeSousa, s’est rendu sur place pour constater l’ampleur des dégâts. Il a comparé certains secteurs de Saint-Laurent à des « piscines » ou des « lacs » en raison de l’accumulation d’eau. Selon lui, une analyse approfondie du collecteur Leduc, identifié comme un point névralgique de ces inondations, est indispensable.
En attendant, la Ville de Montréal a pris des mesures pour protéger les habitants, notamment en barricadant les secteurs les plus touchés et en aidant au pompage de l’eau.
Les défis pour le secteur de l’assurance
Ces événements soulèvent des questions cruciales pour le secteur de l’assurance. Comment les assureurs doivent-ils gérer les sinistres récurrents dans des zones à risque élevé ? Et comment protéger les assurés sans compromettre la viabilité financière des compagnies d’assurance ?
Les résidents de Montréal attendent des réponses claires et des solutions durables, tant de la part de la Ville que de leurs assureurs, pour faire face à ces catastrophes naturelles qui semblent de plus en plus fréquentes.
