Le Cercle de l’Épargne a publié une analyse détaillée des résultats de l’assurance vie pour le mois de juin 2024. Philippe Crevel, Directeur du Cercle de l’Épargne, souligne une performance remarquable malgré un contexte politique incertain.
Un résultat positif en juin
L’assurance vie a enregistré en juin 2024 une collecte nette positive de 2,8 milliards d’euros, marquant la sixième collecte nette positive consécutive. Ce chiffre est significativement supérieur à celui de juin 2023 (1,7 milliard d’euros) et bien au-dessus de la moyenne des dix dernières années (1,1 milliard d’euros).
La performance des unités de compte, avec une collecte nette de +3,5 milliards d’euros, a largement contribué à ce résultat, malgré une décollecte de -0,7 milliard d’euros pour les fonds en euros.
Une réduction des retraits
Les ménages ont montré une certaine prudence en retirant moins d’argent de leurs contrats d’assurance vie. Les cotisations en unités de compte ont diminué de 18 %, tandis que celles en fonds euros ont augmenté de 4 %.
Les prestations ont diminué de 15 % par rapport à juin 2023, atteignant 11,6 milliards d’euros, une baisse due principalement aux fonds euros (-18 %).
Un premier semestre florissant
Le premier semestre 2024 a été particulièrement positif pour l’assurance vie, avec une collecte nette atteignant 16,3 milliards d’euros, contre 12,9 milliards d’euros sur la même période en 2023.
Les cotisations ont augmenté de 13 %, atteignant 91,4 milliards d’euros, avec une hausse de 18 % pour les fonds euros et de 5 % pour les unités de compte. Les prestations ont diminué de 3 %, à 75,1 milliards d’euros, avec une baisse notable des rachats sur les fonds euros.
Perspectives pour le second semestre
L’encours de l’assurance vie se rapproche des 2000 milliards d’euros, atteignant 1 949 milliards d’euros fin juin 2024. Le secteur est en phase de rebond, soutenu par la désinflation et l’amélioration du rendement des fonds euros.
Cependant, les incertitudes politiques pourraient influencer le comportement des épargnants dans les mois à venir. Une crise financière semblable à celle des années 2010-2012 reste une préoccupation, bien que pour le moment, l’État continue de se financer sur les marchés sans difficulté majeure.
Source : Cercle de l’Épargne, Analyse de Philippe Crevel, 26 juillet 2024