La dernière vague du Baromètre des TPE, réalisée par l’IFOP pour Fiducial, met en lumière la position des « petits patrons » face aux nouvelles organisations du travail.
Malgré une réticence marquée envers des concepts tels que la semaine de 4 jours ou le télétravail, une tendance vers une plus grande flexibilité se dessine.
Réticence envers la semaine de 4 jours
Alors que 70 % des Français se disent favorables à la semaine de 4 jours, seulement 28 % des dirigeants de TPE partagent cet avis. Les principaux freins évoqués incluent une coordination moins efficace avec les clients externes (41 %), des difficultés à couvrir les heures de service (37 %), et une baisse potentielle de la production (31 %). Ces préoccupations varient en fonction des secteurs, notamment dans l’hôtellerie où 54 % des patrons expriment des réserves.
Flexibilité accrue dans l’organisation du temps de travail
Malgré cette réticence, près de 63 % des dirigeants considèrent que leur entreprise adopte déjà une organisation du temps de travail flexible, et 27 % d’entre eux valorisent même une grande autonomie pour leurs salariés. Ce penchant pour la flexibilité est particulièrement marqué chez les jeunes patrons de moins de 35 ans (53 %) et ceux de sensibilité politique de gauche (40 %).
Télétravail : une adoption limitée mais significative
Seul un quart des dirigeants de TPE autorisent le télétravail, souvent limité à un ou deux jours par semaine. Cette organisation est principalement adoptée par les entreprises du secteur des services aux entreprises (58 %), tandis que les secteurs de l’industrie, du BTP, de l’hôtellerie et de la santé restent en retrait. Les TPE de plus grande taille et celles situées en Île-de-France sont plus enclines à permettre le télétravail (respectivement 34 % et 47 %).
L’IA : une priorité encore marginale
Moins de 30 % des dirigeants estiment que l’intelligence artificielle aura un impact significatif sur leur organisation du travail. Les secteurs les plus concernés sont ceux des services aux entreprises (50 %), tandis que l’industrie, le BTP, l’hôtellerie et la santé montrent moins d’intérêt. Environ 41 % des patrons envisagent l’intégration de l’IA à l’avenir, mais seuls 10 % sont au stade de l’application ou de la mise en place.
Perception des nouvelles générations
Les dirigeants de TPE portent un regard critique sur la génération Z, 69 % d’entre eux considérant qu’elle est moins travailleuse que les générations précédentes. Ce sentiment varie selon la proximité politique des dirigeants, avec une plus grande sévérité chez les sympathisants de droite. Paradoxalement, ceux qui n’ont jamais travaillé avec des membres de la génération Z sont les plus critiques (76 %).
Malgré une réticence notable envers certaines nouvelles organisations du travail, les dirigeants de TPE montrent une ouverture croissante à la flexibilité. Cette enquête révèle des tendances sectorielles et générationnelles importantes qui influenceront certainement l’évolution des pratiques managériales dans les années à venir.
Source : Communiqué de presse