Récemment s’est tenu pour la deuxième année consécutive, le nouveau rendez-vous crée en 2023, les « Talents de l’Assurance ».
Pour l’occasion, nous avons interviewé Nathalie Doré, au palmarès des talents de l’Assurance 2024, et qui est Chief Impact and Innovation Officer de BNP Paribas Cardif.
Comment être vous entré dans le secteur de l’Assurance ? Depuis combien de temps y êtes-vous ? Avez-vous exercé plusieurs métiers ?
Je suis entrée dans le secteur de l’Assurance en 2010 alors que je travaillais à L’Atelier BNP Paribas. BNP Paribas Cardif était mon client et nous travaillions ensemble sur la transformation digitale de l’entreprise. Les challenges digitaux que rencontraient l’assurance m’ont donné envie de tenter l’aventure (ventes en lignes, équipement des points de vente en dispositif digitaux, transformation digitale des fonctions…). Mon expertise était alors beaucoup plus centrée sur le digital (marketing digital plus précisément). Le digital a toujours été une forte dominante dans mes compétences mais ensuite mon périmètre s’est élargi à l’innovation (toutes les méthodologies), l’open innovation (les collaborations avec les start-ups) et enfin l’impact et la durabilité : on arrive sur les sujets de développement du numérique responsable et la boucle est bouclée !
C’est quoi le talent pour vous ?
C’est une aptitude qu’il faut cultiver et entretenir passionnément pour la faire grandir ! Nous avons tous des talents différents, l’envie et la motivation sont tout aussi importants que d’avoir du talent, c’est ainsi qu’on le développe.
Selon vous, le talent dans l’entreprise, est-ce mieux que la connaissance/compétence ? Pourquoi ?
J’aurais du mal à les hiérarchiser car il faut les deux. Le talent seul ne suffit pas, développer ses compétences tout au long de sa vie permet de mener à bien les projets d’entreprises et de cultiver son talent.
Qu’est-ce qui vous plait le plus dans ce secteur ?
Nous sommes dans l’économie de la vie ! C’est un secteur qui permet de protéger les gens, d’être là en cas de coup dur (protection) et de pouvoir aider les gens à réaliser leurs projets de vie (épargne). Cette quête de sens fait que je suis restée dans ce secteur.
Qu’est-ce qui vous déplait le plus dans ce secteur ?
La mauvaise image qu’il a très souvent de la part du grand public. En conséquence, il faut du coup redoubler d’efforts, avec des chiffres et des faits à l’appuis pour montrer que nous remplissons notre rôle d’assureur avec sérieux et responsabilité.
Le secteur de l’assurance manque d’attractivité, que diriez-vous à des jeunes pour les convaincre de rejoindre ce secteur ?
Si vous aimez la data et l’IA, venez ! L’assurance est une industrie qui possède beaucoup de data et où il y a encore un potentiel d’innovation fort. Si vous aimez la Tech, le digital, venez ! là aussi il y a des beaux sujets de développements : des mécanismes innovants pour évaluer les besoins en assurance des clients, aux nouveaux process d’assurance paramétriques. Il y a encore de nombreux axes à appréhender notamment en termes d’optimisation des ventes digitales. D’où le potentiel fort encore d’innovation (et je ne parle pas que de l’innovation produit).