L’Observatoire du sens de l’argent du Crédit Coopératif, en collaboration avec Viavoice, a récemment publié une étude révélatrice, segmentant la population française en cinq profils distincts basés sur leur rapport à l’argent.
Des perceptions variées de l’argent
L’étude démontre que les Français ont des visions diverses de l’argent, allant d’un levier pour améliorer la société à une source de problèmes sociaux.
Les réparateurs et les régulateurs
Les « réparateurs », représentant 35% de la population, voient l’argent comme un moyen de réduire les inégalités sociales et écologiques. Majoritairement des femmes, ce groupe se sent financièrement désavantagé mais croit en l’efficacité éthique des banques.
Les « régulateurs », quant à eux, représentent 21% de la population et ont une vision positive de l’argent, le considérant comme un outil pour résoudre les problèmes sociaux et écologiques.
Les individualistes et les désabusés
Les « individualistes » (11% de la population) sont sceptiques quant à l’efficacité de l’argent pour améliorer la société, tandis que les « désabusés » (27% de la population) ne voient pas de corrélation entre l’argent et le mérite et perçoivent l’argent comme une source de problèmes.
Les profanes
Enfin, les « profanes », représentant 6% de la population, sont éloignés de ces problématiques et majoritairement composés de femmes.
Comprendre l’économie pour influencer la société
L’étude révèle que 61% des Français ne comprennent pas les mécanismes économiques et financiers, et seuls 29% savent ce que leur banque fait de leur argent. Cette méconnaissance conduit à un sentiment de fatalisme concernant la capacité de changer la société.
Le rôle des banques et des institutions financières
Arnaud Zegierman, directeur associé de l’Institut Viavoice, souligne l’importance de développer davantage de pédagogie en matière d’économie pour sortir une partie de la population du fatalisme et montrer les voies possibles pour aligner les actions avec les valeurs.