L’intégration croissante de l’intelligence artificielle (IA) dans divers secteurs soulève des préoccupations quant à sa consommation d’électricité et son impact environnemental.
Pour les professionnels de l’assurance, il est essentiel de comprendre ces implications pour évaluer les risques associés.
L’essor de l’IA et la consommation d’énergie
2022 et 2023 ont été marquées par une expansion rapide de l’IA, notamment avec le lancement réussi du chatbot ChatGPT d’OpenAI, atteignant 100 millions d’utilisateurs en seulement 2 mois.
En réponse, des géants comme Microsoft et Alphabet ont introduit leurs propres chatbots, respectivement Bing Chat et Bard. Cette évolution rapide suscite des inquiétudes quant à l’impact environnemental des centres de données alimentant ces technologies.
Formation vs Inférence : Où se situe la consommation majeure ?
L’IA englobe une variété de technologies permettant aux machines de manifester un comportement intelligent. Les outils génératifs, tels que ChatGPT et DALL-E d’OpenAI, sont particulièrement gourmands en énergie lors de leur phase de formation.
Par exemple, le modèle BLOOM de Hugging Face a consommé 433 MWh d’électricité pendant sa formation. Cependant, la phase d’inférence, où les modèles génèrent des réponses en temps réel, pourrait également contribuer de manière significative aux coûts énergétiques globaux d’un modèle d’IA.
Projection de l’empreinte énergétique future
L’engouement pour l’IA en 2023 a stimulé la demande de puces IA. NVIDIA, leader du marché des serveurs IA, a signalé un record de revenus au deuxième trimestre 2023.
Si chaque recherche Google intégrait une IA similaire à ChatGPT, cela pourrait entraîner une consommation d’électricité comparable à celle d’un pays comme l’Irlande. Toutefois, divers facteurs, tels que les coûts d’investissement et les contraintes de production, sont susceptibles de modérer cette croissance.
Une approche équilibrée est nécessaire
Bien que l’avenir de la consommation d’électricité liée à l’IA reste incertain, il est essentiel d’adopter une vision équilibrée. Les avancées en matière d’efficacité pourraient déclencher un effet rebond, où l’efficacité accrue conduit à une demande accrue. Pour les acteurs du secteur de l’assurance, il est crucial de surveiller ces tendances et d’évaluer les risques associés à cette consommation croissante.