Alors que les chiffres sur l’obésité ne cessent d’augmenter depuis 25 ans, il est nécessaire que l’Assurance continue de s’engager pour la prévention santé et dans la lutte contre la grossophobie.
Cette année, a été lancé le dispositif gouvernemental « Mission : retrouve ton cap » pour lutter contre l’obésité infantile. La Sécurité Sociale prend désormais entièrement en charge les suivis – diététiques et psychologiques – d’enfants en surpoids, ou obésité, entre 3 et 12 ans. « Il ne s’agit pas d’imposer à l’enfant un régime alimentaire pour perdre du poids, d’ailleurs jugé inefficace et parfois dangereux, mais d’en prendre moins rapidement, ce qui lui permettra de s’affiner pendant que sa croissance se poursuit », précise l’Assurance Maladie.
Car aujourd’hui, en France, ce sont 5,4 % des enfants qui souffrent d’obésité et 17 % des adultes – contre 8,5 % en 1997. Des chiffres qui ne cessent de progresser.
L’obésité progresse, ses conséquences aussi
Si le combat n’est évidemment pas physique et ne doit en aucun cas être associé à de « l’embellissement », il est nécessaire pour préserver la bonne santé. Car les conséquences de l’obésité peuvent parfois être très sévères. Parmi les plus répandues, on retrouve le diabète de type 2, des essoufflements, de l’hypertension et dans les cas plus graves, des problèmes cardiovasculaires, de l’arthrose, voire certains cancers.
En plus des répercussions de l’obésité sur leur santé, ces personnes doivent faire face à de multiples actes de stigmatisation. Selon un sondage d’ODOXA pour la Ligue contre l’obésité, près d’un Français sur cinq a déjà subi des discriminations en raison de son poids, parmi lesquels 54 % d’entre eux admettent que cela arrive de façon hebdomadaire. Elles interviennent dans des cadres professionnelles ou dans les relations sociales et peuvent avoir de nombreuses conséquences comme la perte d’estime de soi ou la dépression.
Les actions engagées des assureurs
Secteur engagé, l’Assurance peut avoir un impact positif dans la lutte contre les discriminations des personnes en situation d’obésité, mais également dans l’accompagnement de leur santé.
En 2021, la BNP Paribas Cardif s’est engagée à accompagner 500 000 enfants et familles dans un dispositif international. D’abord, en finançant la recherche scientifique avec des médecins et chercheurs experts en nutrition, puis en soutenant plusieurs associations dédiées à la prévention du surpoids et de l’obésité chez les plus jeunes.
Quant à AESIO Santé, ils ont organisé, en collaboration avec le Centre Mutualiste et l’Université de Saint-Etienne, une conférence théâtre sur la grossophobie, suivie d’une table ronde sur l’obésité, le 23 juin dernier. Ce projet qui s’est appuyé sur des travaux de recherche en sciences humaines et sociale a permis « d’exprimer la grossophobie ordinaire, celle du quotidien, celle qui ne dit pas son nom. Il s’agit pour cela de porter un regard subjectif et sensible sur les questions de rapport au corps, à soi, à l’autre dans ses différences et ses ambivalences », précise l’acteur mutualiste.