Fort de son engagement pour la préservation de l’environnement, le Crédit Mutuel Alliance Fédérale annonçait, en avril 2023, de nouvelles mesures contre les énergies fossiles.
C’est dans un communiqué de presse du 13 avril 2023, que le Crédit Mutuel a annoncé s’engager pour la transition énergétique et lutter contre le dérèglement climatique, en accentuant ses exigences vis-à-vis des entreprises productrices de pétrole et gaz.
En résumé, à compter du 1er juillet 2024, toute entreprise qui ne réduirait pas sa production de pétrole et gaz verrait ses interventions et financements de Crédit Mutuel Alliance Fédérale – et de ses filiales – mis à l’arrêt.
Cette annonce de la banque française fait suite à ses nombreux engagements pour la planète. Le Crédit Mutuel Alliance Fédérale a été la première banque française à stopper entièrement le financement des acteurs développant de nouvelles capacités charbon.
Puis, en janvier 2023, elle créé une « dividende sociétal » destinée à mobiliser 15 % de son résultat net pour le financement de projets de transformation environnementale et solidaire. Une initiative qui a également été prise par la MAIF, qui prévoit y dédier 10 %.
Les accusations des ONG au secteur bancaire
Ce coup de force de la part de la bancuassurance s’inscrit dans un climat de tension alors que plusieurs banques se sont récemment faite épingler par des ONG. L’association colombienne, Tierra Digna, a adressé une mise en demeure à trois banques françaises – le Crédit Agricole, la BNP Paribas et la BPCE – pour leur investissement financier dans l’entreprise Glencore, géant de l’extraction minière. La société est accusée par l’ONG « de graves dommages à l’environnement, notamment en termes de santé publique« , des propos relayés par Le Point.
Une situation très courante, alors que le secteur bancaire est accusé, depuis des années, de ne pas suffisamment se préoccuper des enjeux environnementaux. Le rapport Banking on Climate Chaos, issue de la collaboration entre sept associations écologistes, révèle d’ailleurs que les banques européennes ont été l’un des principaux soutiens au secteur des énergies fossiles. Ainsi, depuis l’Accord de Paris, adopté en 2015, on découvre que la BNP Paribas serait la onzième banque au monde à financer les énergies fossiles, suivie de la Société Générale et du Crédit Agricole, respectivement à la 21e et 23e place.