Basé à Quimper depuis 1874, le Finistère Assurance, et son chiffre d’affaires d’un peu moins de 70 M€ en 2022, affiche une croissance moyenne de 7 % par an mais ne compte pas s’arrêter là. Focus sur les conquêtes et ambitions de ce « petit assureur » spécialiste du grand Ouest.
Un ancrage régional comme image de marque
Fière de son ancrage régional, le Finistère Assurance n’est pas simplement une mutuelle membre du groupe Covéa, mais également du réseau Produit en Bretagne et mécènes de la Vallée des Saints. Un engagement de proximité que la marque revendique jusque dans ses conditions générales de vente éditées en breton depuis 2017 et ses nouveaux locaux toujours basés à Quimper.
Depuis le toit terrasse, aménagé en espace de détente pour sa soixantaine de collaborateurs et donnant sur le pôle tertiaire de Créac’h-Gwen, le dirigeant de Finistère Assurance, Jean-François Vigneron explique « Je considère l’ambiance de travail et le confort des collaborateurs comme des facteurs essentiels. Nous avons donc doublé la surface de nos bureaux. Il s’agit d’un investissement raisonnable et rentable dans un outil de travail. »
L’assureur qui travaille directement avec des courtiers et des professionnels de l’assurance présents sur 16 départements du Grand Ouest, se présente comme « un vrai réseau de proximité où plus d’un professionnel de l’assurance sur 2 travaille avec nous dans l’Ouest et nous sommes fiers d’accompagner près de 160 000 sociétaires dans l’Ouest. »
Les interstices des grands groupes comme objectif de croissance
Si l’ancien cadre supérieur chez Peugeot, Areva et Covéa, reste discret sur le montant exact des 2400m2 de bureaux où le nouveau siège social de Finistère assurance s’est installé en Janvier, il l’est moins sur ses ambitions : « Atteindre 100 M€ de chiffres d’affaires en 2030 ».
Et pour atteindre cet objectif la société d’assurance quimpéroise veut continuer à faire ce qu’elle fait le mieux depuis toujours : se positionner sur des niches du marché assurantiel. Il y a quelques années déjà, le Finistère Assurance s’est d’ailleurs fait remarquer en assurant les instruments de musique du bagadoù.
« Nous sommes dans les interstices de ce que font les grands groupes. Faire de l’assurance auto ? On serait obligé de casser les prix sur un marché très concurrentiel pour un service qui ne serait pas forcément meilleur », précise Jean-François Vigneron.
La société d’assurance quimpéroise répartit aujourd’hui son activité entre l’assurance de risques particuliers liés à l’habitat à 60%, les risques professionnels à 30% et la petite plaisance à 10%.
« Les niches du marché assurantiel, comme l’est la petite plaisance, sont notre levier de croissance » identifie l’assureur.
Une conquête commerciale sur fond de proximité et de prévention
Avec ses dix inspecteurs, soit 15 % de son effectif total, qui sillonnent le Grand Ouest du Havre (76) à Saintes (17), le Finistère assurance a fait de la proximité client et du contact humain sa spécialité. « Une méthode nécessaire et infaillible pour des prestations sur mesure. » précise Jean-François Vigneron qui veut garder une structure à taille humaine malgré l’agrandissement récent des espaces de travail du nouveau siège social.
« Nous allons avancer de façon très mesurée et assurer les départs à la retraite tout en mobilisant nos moyens sur les fronts de la RGPD, la lutte anticorruption et la sécurité informatique.» ajoute le dirigeant.
Mais, au-delà de la conquête commerciale, le Finistère assurance a encore en mémoire les récents événements dus à la crise climatique et notamment l’état de catastrophe naturelle déclaré à la suite des inondations qui avaient touché Quimper, les 31 décembre 2022 et 1er janvier 2023.
« Nous savons très bien que les décrets de catastrophe naturelle vont amener les assureurs à prendre en charge davantage de sinistres. La récurrence d’aléas climatiques destructeurs nous conduit de plus en plus à investir dans du préventif auprès de nos clients ».