En ces temps difficiles où les problématiques liées au réchauffement climatique se conjuguent aux problèmes de pouvoir d’achat, la Macif s’est intéressée dans une étude aux habitudes et attentes des jeunes conducteurs (18-34 ans), en partenariat avec l’Institut Ipsos.
Gestion du budget automobile, mais aussi craintes aux volants et méconnaissance de leurs contrats d’assurance : cette étude est révélatrice des besoins et comportements spécifiques des jeunes conducteurs, nécessitant des services d’accompagnement dédiés.
Des habitudes et comportements conditionnées par le budget automobile
Pour rappel, une étude de la néo-assurance multiservices Leocare sur l’assurance et le pouvoir d’achat révélait fin octobre que 62% des Français jugent leur assurance trop chère. Parmi les différentes assurances pointées du doigt, les coûts de l’assurance automobile étaient dénoncés par 67% des Français. Or parmi les différentes tranches d’âge de population, l’étude avait mis en évidence le fait que « les jeunes constituent la tranche de la population la plus affectée par les problèmes de pouvoir d’achat, voire de pauvreté, mais ce sont eux également qui assument les tarifs d’assurance auto les plus élevés. » Résultat d’après Leocare : 40% des jeunes de 18-34 ans seraient « prêts à se séparer de leur véhicule et déménager pour payer moins cher leur assurance. »
Un constat à mettre en parallèle avec le baromètre publié par le Fonds de Garantie des Assurances Obligatoires de dommages (FGAO), indiquant que « 60 % des auteurs non assurés d’un accident ont moins de 35 ans et-ou des revenus modestes. »
Autant dire que le budget automobile (entre 150 et 300 € par mois en moyenne) pèse auprès des jeunes conducteurs qui se sont heureusement assurés, ceux-ci adaptant leur comportement et « redoublant d’attention pour optimiser les coûts de leurs déplacements en voiture » :
– 85% des jeunes conducteurs possèdent un véhicule personnel et 74% d’entre eux payent eux même leur assurance automobile.
– 40% se stationnent « systématiquement ou régulièrement aux abords des grandes agglomérations pour circuler ensuite en transports en commun dans les centres villes. »
– Près d’1 jeune sur 3 (31%) indique « faire du covoiturage systématiquement ou régulièrement. »– 1 jeune conducteur sur 4 utilise un service d’autopartage « de manière systématique ou régulière. »
Une méconnaissance des contrats d’assurance automobile ?
Autre élément plutôt inquiétant mais à vrai dire guère surprenant, « les jeunes conducteurs n’ont pas toujours connaissance des garanties comprises ou non dans les contrats d’assurance auto » :
- 26% ignorent que la garantie “responsabilité civile” est automatiquement comprise dans leur contrat d’assurance auto
- 34% ignorent si la garantie assistance et dépannage est automatiquement incluse dans leur contrat
- 63% pensent à tort que la garantie vol est automatiquement incluse
- 60% pensent à tort que le bris de glace est automatiquement inclus
L’ignorance de ces notions de base propres aux contrats d’assurance automobile, potentiellement génératrice de malentendus ou de conflits en cas de sinistre, illustre de façon plus générale l’écart de compréhension entre les jeunes populations et le monde de l’assurance. Cela se traduit d’ailleurs dans leurs attentes à l’égard de l’assurance auto.
Des attentes centrées sur l’immédiateté des démarches et l’aide technologique
L’étude montre que les jeunes conducteurs sont en demande de réponse immédiate à leurs démarches et de davantage d’aide reposant sur la technologie :
- 65% des jeunes conducteurs attendent « d’être mis en relation rapidement avec des interlocuteurs lorsqu’ils en ont besoin »
- 53% souhaitent avoir accès à des démarches en ligne.
- plus d’un jeune sur trois souhaitent une « mise en place d’outils qui facilitent leur vie tels que des applications ou des systèmes embarqués. »
- 87% trouveraient utile de disposer « d’un système d’alerte automatique des secours en cas d’accident »
- 72% jugent utile de pouvoir « visualiser leurs erreurs de conduite sur une cartographie et recevoir des conseils pour améliorer leurs réflexes au volant. »
Des besoins d’accompagnement spécifiques
Autre élément important de l’étude dont devrait s’emparer les assureurs auto, chacun en est passé par là : dès leur permis en poche, au-delà de la sensation de liberté et de l’euphorie des premiers jours, les jeunes conducteurs nourrissent encore bien des appréhensions durant leurs premiers mois de conduite, se retrouvant seuls au volant sans le secours d’un moniteur.
- 56% déclarent « avoir déjà eu des appréhensions quant au fait de se retrouver seul au volant » dans les mois qui ont suivi l’obtention de leur permis.
- 20% reconnaissent que cette appréhension demeure toujours bien au-delà des premiers mois.
- Parmi les principales craintes, « la peur des accidents» (45%), « la peur de commettre des erreurs » (27%) ou de « tomber en panne » (15%).
Face à ce constat, la MACIF ne manque pas de souligner l’existence de son « service de conduite connecté Macif Drivers », destiné aux moins de 30 ans désignés comme conducteurs principaux d’un véhicule assuré à la MACIF. Ce service gratuit et connecté consiste en une application mobile dotée « d’un système d’alerte automatique détectant les accidents potentiels et avertissant Macif Assistance pour porter secours en cas de besoin. Selon le niveau de gravité, Macif Assistance peut aller d’un simple appel à l’envoi des secours directement sur place. » En cas de panne ou de « besoin d’aide au constat », la mise en relation directe avec Macif Assistance se fait aussi en quelques clics, grâce à l’application Macif Drivers.
Cette application joue aussi en outre le rôle de « coach de conduite », permettant au jeune conducteur « d’évaluer son comportement au volant et de bénéficier de conseils de prévention personnalisés retranscrits sur l’application mobile pédagogique. »
Une question se pose cependant : pourquoi réserver ce dispositif aux moins de 30 ans ?