Faute d’accompagnement ou de connaissances suffisantes, de nombreux Français ont laissé « dormir » des sommes importantes sur leurs comptes durant la crise sanitaire, celle-ci ayant généré environ 130 milliards d’euros d’épargne. Nous nous trouvons ainsi dans une situation paradoxale avec un climat encore anxiogène et générateur d’inquiétude, que ce soit concernant la crise sanitaire mais aussi ses conséquences : instabilité socio-économique, inflation et baisse du pouvoir d’achat. Pourtant, le secteur de l’épargne se trouve en pleine mutation, avec l’émergence de nouveaux produits et de nouvelles pratiques. C’est dans ce contexte que le spécialiste de l’épargne en ligne Moniwan a réalisé une enquête[1], réalisée par Opinion Way, afin de mesurer les comportements des Français et définir le profil des investisseurs de demain.
La pandémie, accélérateur de l’investissement
Avec la pandémie, de nombreux Français confinés à domicile ou en activité partielle ont eu davantage de temps pour s’intéresser à la gestion de leur patrimoine et notamment de leur épargne. Ils ont ainsi pu constater la baisse des taux d’intérêt des livrets d’épargne et eu le loisir de s’entretenir avec leur conseiller bancaire ou d’effectuer des recherches sur les meilleurs placements. La crainte de l’avenir a également pu pousser la population à davantage investir en vue de se créer un patrimoine sur le long terme : 34% des sondés ont investi dans la perspective de se constituer un patrimoine, contre 31% ayant mentionné la préparation de leur retraite et 21% ayant en vue un projet personnel important à réaliser.
En outre, 42% des sondés ont souligné que la baisse des taux d’intérêt des livrets d’épargne classiques a largement modifié leur rapport à l’épargne, recherchant alors de nouvelles solutions plus performantes bien que plus risquées. 15% des Français citent quant à eux le désir de diversifier leurs placements.
Un intérêt accru pour les placements financiers, avec l’émergence de nouveaux profils d’investisseurs
Cette enquête a ainsi fait ressortir de nouveaux comportements en matière d’épargne ainsi qu’une vraie demande en faveur d’une meilleure accessibilité des produits. Quatre enseignements majeurs ont été mis en évidence :
- La pandémie a largement modifié les habitudes des Français, devenus bien plus prudents et vigilants dans leurs dépenses courantes. Les dépenses liées aux « achats plaisir » ont diminué, la population préférant garder plus de fonds en réserve en cas de difficulté. 59% des sondés reconnaissent l’importance de bien placer son argent depuis la crise sanitaire.
- Conjuguée à la baisse des taux d’intérêt, cette volonté de mieux placer son argent a en partie détourné les Français des livrets d’épargne classiques : seulement 10% d’entre eux envisagent cette option. Au contraire, des investissements financiers plus risqués mais plus rentables sont privilégiés, en premier lieu les investissements durables et responsables qui ont recueilli 21% d’intention, sans oublier les 17% qui font le choix des placements immobiliers. Les livrets d’épargne de précaution se trouvent donc en toute fin de classement.
- Cette logique d’innovation s’accentue si l’on s’intéresse de plus près aux préférences exprimées par les néo-investisseurs, souvent plus jeunes qui se sont initiés à l’épargne à l’occasion de la pandémie.
- Autre enseignement majeur, la forte demande exprimée pour être davantage accompagné et conseillé afin de choisir les meilleurs produits. Si la digitalisation rend davantage accessibles les différents types de produits proposés et leur gestion quotidienne, 52% des sondés ont exprimé leur souhait d’être accompagné par un conseiller afin de gérer leurs placements.
La singularité des jeunes générations
Il est à noter, comme d’autres enquêtes et baromètres ont pu également l’établir, que les jeunes générations et en particulier les milléniaux sont les plus disposés en faveur des nouveaux produits et des solutions alternatives. Cette population exprime clairement une appétence plus forte au risque et une recherche de performance.
Ainsi les Investissements Socialement Responsables (ISR), les actions et les placements immobilier se placent à égalité quasi-parfaite parmi les priorités affichées de cette population. Les produits responsables séduisent particulièrement une population jeune ainsi que les familles avec enfants, ces deux catégories d’investisseurs étant davantage sensibles aux engagements sociétaux et environnementaux : 22% des moins de 35 ans ont souscrit à des produits ISR contre seulement 13% des 35 ans et plus. Concernant les familles, les couples avec enfants ont été deux fois plus nombreux (24%) à faire ce choix que les couples sans enfant (12%).
Malgré des revenus généralement plus modestes, les millénials constituent la population la plus ouverte en faveur des cryptomonnaies, produit se distinguant aussi bien par ses performances élevées que par les forts risques encourus : 20% des moins de 35 ans ont souscrit à ces produits contre seulement 5% parmi les 35 ans et plus. Cela tient probablement à leur facilité d’accès, généralement via un parcours entièrement digitalisé et un investissement possible à partir de seulement quelques dizaines d’euros.
Des freins à l’investissement encore présents
Inévitablement, un Français sur deux admet ne pas avoir les moyens d’investir, pour cause de revenus trop faibles. Cependant, d’autres freins à l’investissement sont évoqués, sur lesquels les différents acteurs du secteur financier ont de réelles marges de manœuvre. Ainsi, 52% des sondés expriment leur insatisfaction vis-à-vis des solutions proposées par les banques, considérées comme inadaptées. Un accompagnement distant et l’insuffisance des informations délivrées sont notamment pointés du doigt. Ce constat confirme en creux le positionnement de nombreuses Fintech ayant élaboré des solutions et des accompagnements 100% digitaux, avec des tickets d’entrée nettement plus bas que ceux des produits généralement proposés par les banques traditionnelles.
Quelles pistes pour initier le plus grand nombre à l’investissement ?
Les résultats de cette enquête confirment une tendance déjà observée : les générations Y et Z sont prêtes à investir mais selon des conceptions et des pratiques bien différentes de leurs aînés de la génération X. Plutôt que de privilégier un placement important sur le long terme, la flexibilité et la réactivité sont privilégiées, en recherchant des opportunités d’investir avec de plus faibles montants. La prise de risque suscite moins d’appréhension. Dans ce cadre-là, l’émergence des plateformes digitales d’investissement répond incontestablement à ces nouveaux besoins et usages. Cette recherche de performance n’exclut pas la quête de sens à travers le succès croissant des produits d’investissement responsable et durable.
Fort de ce constat, Moniwan met en avant dans son communiqué la performance de ses produits et l’innovation de ses services : simulateurs en ligne, outils d’allocation, processus de souscription 100% en ligne, programmes d’abonnement… Pour autant, le tout digital ne signifie nullement l’abandon de l’humain, du moins au vu des résultats de cette enquête. Moniwan ne manque d’ailleurs pas de souligner aussi la disponibilité de ses conseillers experts afin d’accompagner sa clientèle.
Ainsi, les épargnants et investisseurs ont à leur disposition de nouveaux interlocuteurs leur proposant de nouvelles possibilités. Le secteur de l’épargne n’a jamais été aussi innovant. Le potentiel financier existe, de même que l’appétence des Français pour optimiser la gestion de leur patrimoine, sans pour autant vouloir perdre toute forme de protection. C’est à ce titre que la communication, la transparence des offres et l’accompagnement personnalisé des néo-investisseurs restent essentiels pour convaincre le grand public de faire davantage fructifier son patrimoine, et ainsi soutenir massivement la relance économique de notre société.
[1] Enquête réalisée par Opinion Way auprès de 1022 personnes, panel représentatif de la population française et plus, constitué selon la méthode des quotas au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, de catégorie d’agglomération et de région de résidence. Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne sur le système CAWI (Computer Assisted Web Interview), les 24 et 25 novembre 2021.