Quoi de mieux pour les fervents amateurs ou les experts d’art de pouvoir évaluer l’authenticité de leurs œuvres facilement et simplement ? Grâce à l’intelligence artificielle, la startup suisse Art Recognition analyse l’objet et fournit un rapport et un certificat.
Art Recognition : l’assurance d’une véritable œuvre
La société Art Recognition possède un système qui, de manière automatique, augmente la transparence et l’intégrité du marché de l’art tout en renforçant la confiance des compagnies d’assurances internationales.
Comment est-ce que cela fonctionne ? Après avoir téléchargé une image de l’œuvre d’art, un rapport d’intelligence artificielle personnalisé et facilement compréhensible, et un certificat sont envoyés au détenteur dans un délai d’une semaine.
Que ce soit pour acheter ou vendre l’objet, ce dernier est analysé de façon objective et à partir de données numériques exclusivement, donc sans aucun biais humain. Le rapport et le certificat fournis sont cryptés pour garantir une sécurité sans limite de temps.
Pour les fondatrices, l’outil ne remplace pas l’humain, il est complémentaire et évite de longs déplacements de la part des experts du marché de l’art pour reconnaître une œuvre.
Son utilisation dans la détection des faux tableaux
Le système d’intelligence artificielle d’Art Recognition peut étudier tous types d’artistes, à la seule condition qu’il y ait assez d’œuvres d’art authentiques sur lesquelles s’entraîner.
Les faussaires sont nombreux dans le monde de l’art et ils savent jouer avec les avancées de la science pour créer des œuvres que nous croyons originales. Pourtant, beaucoup d’experts continuent d’utiliser leur instinct pour dire qu’un tableau est faux ou non. Pour l’une des fondatrices d’Art Recognition, les enjeux sont trop élevés pour n’utiliser que ce moyen. L’analyse scientifique donne la possibilité d’augmenter l’objectivité lorsqu’il existe un lot d’opinions favorables et défavorables. L’article de Bilan aborde ce sujet délicat qui fait débat.
Plus récemment, la startup zurichoise a conclu que le tableau intitulé « Samson et Dalila » de la National Gallery de Londres n’est pas l’œuvre du peintre flamand Pierre Paul Rubens. Après plusieurs essais, chaque parcelle et chaque carré sont apparus comme faux avec une probabilité de plus de 90 %.
C’est un sacré coup pour le musée anglais qui en a fait l’acquisition en 1980 pour un montant de 2,5 millions de livres sterling, soit près de 3 millions d’euros aujourd’hui. Art Recognition a analysé 148 tableaux non contestés de Rubens, les chances que la société émette une erreur sont alors peu élevées. L’article expliquant ces points provient de ICTjournal.