Nelly Brossard part à la rencontre de ceux qui réinventent l’assurance ! Et proposent des échanges avec les fondateurs et fondatrices d’insurtech qui réinventent et transforment l’assurance sur l’ensemble de la chaîne de valeur. Nelly Brossard pose 10 questions à Stéphane Favaretto co-fondateur de Minalea, dont celle-ci, qui compte tenu de notre ligne éditoriale, a retenu toute notre attention : Quelle est votre vision de l’évolution du secteur de l’assurance ? (voir intégralité de l’interview)
« A court terme, et je n’aurais pas forcément vu cette urgence il y a quelques mois, je pense qu’il faut que les réseaux de distribution classiques travaillent vraiment à proposer une relation client à distance de grande qualité. Rien de très compliqué au final, mais donner au client les moyens de chatter avec son conseiller personnel à tout moment, pouvoir faire un échange vidéo avec lui à distance après avoir pris rendez-vous dans son agenda directement. Et lors du rendez-vous, il faudra équiper le conseiller pour lui permettre d’apporter des éléments visuels et factuels éclairants pour le choix du client. Il faut simplifier l’accès au conseil et donner les moyens aux réseaux de mettre leur expertise au service du client. C’est ce qui fera la différence.
L’évolution qui pourrait se produire à moyen terme, c’est de voir les assureurs se transformer en acteurs technologiques mettant à disposition de distributeurs multiples et variés des accès et des capacités de souscription sous la forme d’API. Ce que l’on appelle l’open insuring. Pour cela il faut beaucoup d’agilité des acteurs et une volonté d’ouverture forte; L’exemple de ce que fait Wakam est, à ce titre, très intéressant. En conséquence de cette évolution, nous pourrions commencer à voir l’assurance être dissoute dans les produits qu’elle couvre. De nombreux objets peuvent désormais porter en eux leur garantie.
Et enfin, je pense que la distribution en ligne sans intermédiaires continuera à se développer, mais qu’elle doit pour cela intégrer une dimension de conseil au client. Il faut apporter plus à un client qu’un simple tarif. C’est la clé et la technologie le permet.«