Tout comme le télétravail, la téléconsultation médicale avait du mal à percer en France. Les téléconsultations représentent une nouvelle manière de consulter. Alors qu’une récente enquête* en début d’année, d’Harris Interactive pour LIVI, précisait que la notoriété, la connaissance et l’image de la téléconsultation avait progressé, que l’Assurance maladie comptabilisait moins de 10.000 consultations par semaine jusqu’à début mars, il a été recensé 80.000 téléconsultations lors de la première semaine de confinement (semaine du 16 mars) et 486.369 lors de la dernière semaine du mois de mars. La téléconsultation constitue plus de 11% de l’ensemble des consultations, contre moins de 1% avant la crise, selon l’Assurance maladie.
Dans le contexte Covid-19, il a été assoupli le recours à la téléconsultation, habituellement réservée au médecin traitant ou à un praticien déjà consulté en cabinet dans l’année précédente. Il est à noter que pour faciliter le recours aux téléconsultations, l’Assurance maladie les a remboursé à 100% «à titre transitoire et exceptionnel jusqu’au 30 avril 2020».
Un certain nombre d’assureurs complémentaires santé (Mutuelles, Institutions de Prévoyance, assureurs, ….) proposent la téléconsultation médicale pour notamment, diversifier ses services alors que les offres santé sont de plus en plus standardisées. Au sujet de la téléconsultation, Stéphane Kergourlay, d’Harmonie Mutuelle évoque d’ailleurs, dans un article récent, que « La téléconsultation va prendre de l’ampleur à l’avenir. On parle beaucoup des déserts médicaux dans les campagnes. Mais il y en a aussi dans les grandes villes avec notamment la difficulté de pouvoir consulter des spécialistes. La crise va accélérer ce processus et renforcer cette solution ».
Si la télémédecine est un choix « contraint » en cette période de distanciation sociale, elle est probablement appelée à devenir une véritable solution pour les personnes isolées, les habitants de déserts médicaux, les expatriés et bon nombre d’autres personnes domiciliées en France,… . Nul doute que la téléconsultation va connaître, après cette période, un essor et s’installer dans le parcours de santé, de soins.
Mais pour le secteur de l’Assurance : assistera-t-on à un bond en avant de la téléconsultation proposée par les acteurs du secteur de l’assurance ? Est-ce que ce service va désormais s’installer durablement dans la chaine de valeur de l’assurance et être utilisé par les assurés des acteurs du secteur de l’assurance ? Quelles seront les nouvelles complémentarités avec un suivi médical « classique » ? Quelles seront les nouvelles conditions du développement de ce service ? La différence se fera t-elle sur des services plus ciblés, plus calibrés et plus personnalisés ? La micro-consultation a t’elle de l’avenir ? Le modèle économique de la téléconsultation proposée par les assureurs va-t-il évoluer ? … .
Désormais de nombreuses questions se posent. C’est la raison pour laquelle, nous avons décidé de traiter ce sujet, dans les mois à venir, en particulier le :
- Une enquête spéciale sur le sujet de la téléconsultation et les enjeux de ce service pour le secteur de l’assurance
- Une émission spéciale « La téléconsultation, dans la chaine de valeur de la complémentaire santé ? » sur Assurance TV (voir exemples)
- Un dossier spécial dans le prochain magazine print « Dessine-Moi l’Assurance » adressé aux décideurs du secteur de l’assurance (voir le dernier numéro en format digital)
Si vous êtes intéressé, n’hésitez pas à nous contacter.
Jean-Luc Gambey
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*Réalisée en ligne du 7 au 9 janvier 2020. Échantillon de 1 013 personnes, représentatif des Français âgés de 18 ans et plus. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle et région de l’interviewé(e).