L’identification, l’évaluation, la connaissance des risques assurantiels est une expertise longtemps détenue par les assureurs. Or aujourd’hui, cette connaissance est partagée.
Tout d’abord par les clients, qui disposent de plus en plus de données et d’indicateurs sur eux-mêmes, accumulent de fait, une forme de maturité, qui va s’accentuer progressivement, sur les risques auxquels ils sont exposés. L’utilisation des objets connectés par les clients augmente leur connaissance des risques et leur faculté à les anticiper. Grâce aux applications de e-santé, par exemple, les clients disposent d’un certain nombre d’indicateurs (rythme cardiaque, taux de glycémie,…) qui permet d’engager également des actions préventives individuelles. La collecte d’informations sur soi, la connaissance de son risque, donne alors au client un sérieux avantage, qui pourrait lui permettre ainsi de définir les contours du contrat d’assurance en phase avec son risque perçu, intégrant en conséquence une forme d’anti-sélection.
D’un autre côté, les plateformes Internet disposent de colossales bases de données, contenant les habitudes de leurs utilisateurs, et d’une forte connaissance des risques grâce aux informations qu’elles récupèrent, pour certaines, plusieurs fois par jour.
Jean-Luc Gambey
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