Un projet innovant soutenu par la Fondation Swiss Life pour rendre l’expérience muséale plus accessible et inclusive.
Rendre la culture plus inclusive ne relève plus de l’utopie. À Bordeaux, le CAPC (Centre d’arts plastiques contemporains) inaugure un dispositif novateur baptisé Les Objets à vivre, une initiative conçue pour favoriser une véritable accessibilité sensorielle dans l’univers muséal. Pensé par l’artiste Virginie Barré en collaboration avec des personnes en situation de handicap et des étudiants en design, ce projet incarne une avancée majeure en matière d’innovation sociale et d’ouverture culturelle. Soutenu activement par la Fondation Swiss Life, il offre un modèle inspirant aux institutions souhaitant allier patrimoine, bien-être et inclusion. Une démarche qui résonne particulièrement avec les enjeux actuels de transformation sociétale, dans un contexte où l’assurance et la prévoyance réaffirment leur rôle au service de la solidarité et de la prévention.
Une approche inclusive construite avec les publics concernés
Le dispositif Les Objets à vivre s’inscrit dans une dynamique participative inédite : les objets proposés n’ont pas été conçus pour les personnes en situation de handicap, mais avec elles. Cette co-construction a permis de concevoir des outils réellement adaptés à la diversité des perceptions, allant des capes sensorielles aux colliers lestés, en passant par des lunettes hypersensibles et des boules anti-stress. L’objectif ? Proposer un parcours muséal respectueux des besoins spécifiques, permettant de réduire l’anxiété, ajuster l’environnement sensoriel ou faciliter l’immersion dans les œuvres.
La collaboration étroite avec l’association Tertio, spécialisée dans l’accompagnement des personnes autistes, a permis d’introduire la notion essentielle d’accessibilité libre. Cette approche vise à éviter toute stigmatisation : les objets sont disponibles dès l’entrée, pour tous les visiteurs, sans nécessité de se déclarer. Cette logique d’universalité redéfinit les standards d’accessibilité dans les lieux culturels et pourrait inspirer d’autres secteurs, y compris ceux liés à l’assurance santé ou à la gestion des risques psychosociaux.
Design sensoriel et bien-être : une esthétique au service de la santé mentale
Loin d’être de simples outils techniques, les accessoires imaginés par Virginie Barré sont pensés comme des œuvres en soi. Le soin apporté aux matières, aux motifs et aux sensations tactiles transforme l’usage de ces objets en une expérience artistique et apaisante. Cette approche sensible fait écho aux enjeux de santé mentale et de prévention, que de nombreux acteurs de l’assurance prévoyance intègrent désormais dans leurs offres de services. À l’instar des dispositifs proposés par certaines mutuelles pour accompagner les aidants ou les personnes atteintes de troubles cognitifs, ce projet réaffirme le rôle fondamental de l’environnement dans le mieux-être des individus.
Un partenariat stratégique au service du vivre-ensemble
Depuis 2021, le CAPC et la Fondation Swiss Life travaillent ensemble à rendre l’art plus accessible, notamment pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer grâce à des visites adaptées. Avec Les Objets à vivre, cette ambition franchit une nouvelle étape, en s’adressant à tous les visiteurs et en affirmant une volonté forte : faire du musée un espace d’inclusion, d’exploration sensorielle et d’émancipation. Ce partenariat démontre que les fondations d’entreprise et les acteurs de l’assurance peuvent jouer un rôle moteur dans l’évolution des pratiques culturelles et sociales, en soutenant des projets à fort impact humain.
En inscrivant ce type d’initiative dans une démarche de long terme, le CAPC et ses partenaires tracent une voie inspirante pour repenser l’accessibilité, non comme une contrainte, mais comme une richesse. À l’heure où la culture et la prévention santé convergent vers des objectifs communs de bien-être et de justice sociale, ce type de projet illustre avec justesse les nouvelles synergies à explorer.
