La dernière édition du Baromètre Assurances de BPCE L’Observatoire met en lumière une transformation des comportements des Français face à l’avenir et à la retraite.
Inquiets, ils deviennent plus proactifs dans la préparation de cette étape, et plus ouverts à de nouvelles modalités de financement, comme la capitalisation.
Un avenir perçu comme incertain, voire menaçant
Le climat économique et politique instable renforce le sentiment de vulnérabilité des Français. Seuls 12 % considèrent l’avenir comme une source d’espoir, tandis que 84 % expriment des craintes, un niveau particulièrement élevé chez les jeunes adultes. Cette inquiétude a des effets directs sur leur comportement financier, notamment en matière d’épargne.
Plus de la moitié des personnes interrogées (51 %) estiment que leur épargne doit avant tout être protégée et sécurisée, un chiffre en hausse de 9 points par rapport à l’an passé. Ce besoin de protection traduit une recherche de stabilité et de confiance, dans un contexte où la prévoyance devient un levier de sécurité individuelle.
L’épargne retraite progresse fortement, surtout chez les jeunes
Les Français sont désormais 56 % à mettre de l’argent de côté pour leur retraite, soit une hausse de 8 points en un an. Plus remarquable encore, les jeunes générations s’approprient ce sujet dès l’entrée dans la vie active : 42 % des 18-24 ans et 62 % des 25-34 ans déclarent déjà épargner en vue de leur retraite. Ce chiffre progresse de 16 points chez les 25-34 ans par rapport à 2024.
Les motivations sont claires : vivre correctement sa retraite et rester indépendant financièrement. Ce changement de paradigme témoigne d’un repositionnement de la retraite comme enjeu individuel, dans un système de protection sociale jugé incertain à long terme.
La capitalisation gagne du terrain dans l’opinion
Dans ce contexte de doute croissant vis-à-vis du système actuel par répartition, plus d’un Français sur deux (53 %) se dit favorable à l’introduction de la capitalisation dans le financement des retraites. Une part significative (42 %) soutient un modèle hybride, alliant répartition et capitalisation, tandis que 11 % sont prêts à un système basé uniquement sur la capitalisation.
Ce basculement progressif dans les mentalités ouvre des opportunités pour les acteurs du secteur de l’assurance-vie, de la prévoyance et de la gestion de patrimoine, qui peuvent accompagner cette demande en structurant des offres adaptées à tous les profils, du jeune actif au senior.
Une mobilisation des acteurs de l’assurance pour accompagner le mouvement
Corinne Cipière, directrice générale du pôle Assurances de BPCE, souligne que cette mutation des comportements appelle une réponse collective. Les Banques Populaires et Caisses d’Épargne, aux côtés de BPCE Assurances, entendent jouer un rôle actif en proposant des solutions d’épargne retraite diversifiées et sécurisées, capables de restaurer la confiance.
Dans cette logique, l’enjeu ne se limite pas à la commercialisation de produits, mais concerne aussi la pédagogie financière, la lisibilité des dispositifs et l’adaptation des parcours clients à des préoccupations intergénérationnelles.