Si les Français aiment leurs animaux de compagnie comme des membres à part entière de leur famille, l’assurance animale reste marginale. Mais face aux coûts vétérinaires en hausse, le marché semble prometteur.
Malgré la forte place occupée par les animaux domestiques dans les foyers français, l’assurance animale reste un marché confidentiel. En effet, si 6 Français sur 10 possèdent un animal et que 68 % le considèrent comme un proche, seuls 7 % des chiens et 4 % des chats disposent d’une assurance santé en 2024.
Face à l’augmentation des frais vétérinaires (+4,8 % en 2024), assurer son animal pourrait être une décision de prévoyance judicieuse pour alléger les coûts imprévus liés à sa santé. Pourtant, la majorité des propriétaires ne souscrivent une assurance qu’après avoir fait face à un problème de santé chez leur animal, souligne Samuel Bansard, directeur chez Meilleurtaux Assurances. « À la différence des assurances auto ou habitation achetées par obligation et prévention, l’assurance pour les animaux répond à un besoin déjà constaté. Un travail important de sensibilisation doit être mené par tous les acteurs concernés : vétérinaires, éducateurs et éleveurs. »
Les chiens dominent largement les demandes d’assurance avec 69 % des souscriptions, contre 29 % pour les chats et seulement 2 % pour les Nouveaux Animaux de Compagnie (NAC). Le coût moyen annuel varie ainsi significativement : 341,52 € pour les chiens, contre 256 € pour les chats et 228,48 € pour les NAC.
L’âge et la race jouent un rôle déterminant dans le prix de l’assurance. Plus un animal vieillit, plus les risques de maladie augmentent, avec une hausse des tarifs pouvant atteindre 40 % entre la première et la dixième année pour les chiens. De même, les animaux à risque élevé de maladies chroniques ou génétiques, comme le Bouledogue français, entraînent un coût d’assurance supérieur. Samuel Bansard précise à ce sujet : « Le coût de l’assurance reste souvent un frein, mais souscrire une assurance adaptée aux besoins réels de l’animal peut être vu comme un investissement plutôt qu’une dépense contrainte. »
Les formules choisies influent également sur le coût de l’assurance : de 14,73 € mensuels pour une formule économique pour chiens à 45,83 € pour une couverture premium. Les chats suivent cette logique, avec des tarifs mensuels allant de 11,35 € à 33,89 € selon le niveau de garantie.
Enfin, contrairement aux idées reçues, les demandes d’assurance concernent principalement les races européennes ou croisées. Toutefois, les races pures restent populaires, comme le Bouledogue français (17 %) ou le Maine Coon (6,8 %). Quant aux races classées dangereuses, elles peuvent se voir refuser une couverture.
Dans ce contexte, les comparateurs d’assurance peuvent permettre une meilleure adéquation aux besoins spécifiques des clients. « Notre devoir est d’offrir une vision claire et objective sur ce marché, encore sous-exploité, pour une relation client adaptée. » conclut Samuel Bansard.
Article écrit selon CP.