Les sinistres électriques représentent un quart des incendies domestiques en France. Dans un contexte de prévention accrue, Hager lance un dispositif innovant qui détecte les arcs électriques invisibles et contribue à sécuriser durablement les installations. Une avancée qui pourrait intéresser de près les acteurs de l’assurance habitation.
Chaque année, près de 50 000 incendies domestiques sont recensés dans l’Hexagone. Un sinistre sur quatre est lié à un défaut électrique, selon les chiffres de l’Observatoire national de la sécurité électrique (ONSE). Ces incidents, souvent d’origine insidieuse, constituent un enjeu important pour les assureurs, tant sur le plan économique qu’en matière de prévention des risques.
Dans ce contexte, le fabricant Hager dévoile une solution technologique connectée, capable de détecter les arcs électriques — ces micro-décharges invisibles générées par des câbles abîmés ou des connexions défaillantes — et de couper automatiquement le circuit avant qu’un départ de feu ne survienne.
Répondre aux exigences normatives
La révision 2024 de la norme NF C 15-100 marque un tournant réglementaire : elle recommande désormais l’installation de protecteurs d’arcs dans plusieurs zones sensibles des habitations, notamment les pièces à sommeil et les circuits alimentant des équipements en fonctionnement continu (VMC, moteurs, etc.).
Hager anticipe cette évolution en proposant un équipement fiable, conforme aux normes, et facile à intégrer dans les installations existantes. Le dispositif communique avec l’application mobile Hager Pilot, permettant un diagnostic rapide en cas de déclenchement — une fonctionnalité qui facilite le travail des installateurs comme celui des experts en sinistres.
Un levier pour la réduction du coût du risque
Pour les assureurs, l’enjeu est double : d’une part, limiter la fréquence des sinistres électriques, dont le coût moyen est en constante hausse ; d’autre part, encourager la prévention à travers des équipements performants.
L’adoption d’un protecteur d’arc, en particulier dans les logements anciens ou mal entretenus, peut significativement réduire les risques de départ de feu, améliorer la qualité du bâti, et prévenir des sinistres lourds difficilement indemnisables.
Une opportunité pour renforcer les politiques de prévention
Ce type de technologie ouvre également la voie à des modèles de tarification plus fins, intégrant la qualité des équipements électriques comme critère d’évaluation du risque. À moyen terme, elle pourrait s’inscrire dans une logique de bonus prévention, à l’image de ce qui existe pour les alarmes ou la télésurveillance.
Alors que la pression réglementaire se renforce et que les sinistres climatiques mobilisent une part croissante des indemnisations, l’amélioration du parc électrique domestique représente une opportunité stratégique pour les assureurs.
En misant sur des solutions connectées, ils peuvent renforcer leur rôle dans la diffusion d’une culture du risque plus proactive.
