Si le moral financier des Français progresse légèrement en 2025, d’importants défis demeurent en matière d’éducation financière. L’innovation dans le milieu bancaire pourrait contribuer à améliorer cette situation.
Selon une étude réalisée par L’ObSoCo, le moral financier des Français s’améliore modestement en 2025, avec 37 % des personnes interrogées affirmant ressentir un véritable bien-être financier, en hausse de deux points par rapport à 2023. Toutefois, des défis importants subsistent, particulièrement en matière d’éducation financière et de maîtrise budgétaire.
Pour la grande majorité (91 %), le bien-être financier signifie avant tout savoir gérer efficacement son budget. Pourtant, un tiers des répondants admet manquer de connaissances dans ce domaine, freinant ainsi leur capacité à maîtriser leurs dépenses quotidiennes. Cette carence se ressent particulièrement dans le rapport à l’investissement : près d’un quart des non-épargnants se déclarent freinés par leur manque de compétences financières, auquel s’ajoute une crainte du risque (37 %) ou encore des difficultés à sélectionner des produits adaptés (22 %).
L’étude révèle par ailleurs que les hommes ressentent davantage ce bien-être financier (41 %) que les femmes (34 %), mettant en lumière des disparités de genre persistantes. Les femmes sont aussi davantage exposées à des contraintes budgétaires et à un stress financier plus élevé. Elles maîtrisent moins souvent les concepts bancaires de base (30 % contre 39 % des hommes) et se sentent moins à l’aise avec les produits d’épargne et d’investissement (42 % contre 56 % des hommes). Face à ces inégalités, l’accompagnement renforcé des femmes devient un enjeu prioritaire pour réduire ces écarts et favoriser leur autonomie.
Autre constat marquant, le pouvoir d’achat reste une préoccupation forte. Les Français estiment avoir besoin, en moyenne, d’un supplément mensuel de 955 euros pour vivre confortablement (soit 58 euros de plus qu’en 2023). Cette contrainte financière les pousse à restreindre leurs dépenses essentielles, situation vécue par 79 % des répondants.
Si les Français restent globalement prudents dans leur gestion quotidienne (69 % consultent régulièrement leurs comptes bancaires et 45 % connaissent précisément leurs dépenses mensuelles), seule une minorité adopte une méthodologie rigoureuse de gestion budgétaire (16 %).
Par ailleurs, l’argent demeure tabou : près de la moitié des répondants (48 %) considèrent ce sujet plus délicat que la politique ou la sexualité. Cette gêne complique la recherche de conseils adaptés et peut même engendrer des tensions relationnelles : un couple sur trois a déjà connu des disputes liées à l’argent, et 13 % des répondants ont déjà rompu à cause de désaccords financiers. « Le bien-être financier ne repose pas uniquement sur le niveau de revenu, mais aussi sur la capacité à comprendre, anticiper et à parler librement de ses finances. » explique Agnès Crozet, Directrice générale adjointe de L’ObSoCo.
Face à ces défis, l’innovation et la transformation des services bancaires apparaissent essentielles. Ainsi, BforBank a mis en place plusieurs actions visant à renforcer l’autonomie financière des clients : une application mobile intuitive, un blog éducatif, des conseillers disponibles quotidiennement, ainsi que « Flouz », une émission ludique visant à lever les tabous financiers. « Chez BforBank, nous sommes convaincus que le bien-être financier repose sur une gestion optimisée, une épargne adaptée et un renforcement de la culture financière. » conclue Jean-Bernard Mas, Directeur général de BforBank.