Assurance : 56 % des dirigeants en situation de stress élevé

Une récente étude publiée par l’UDAP révèle une amélioration du stress chez les dirigeants du secteur de l’assurance et de la protection sociale. Malgré tout, près de la moitié s’interroge sur sa capacité à tenir le rythme à l’avenir.

Selon le nouveau « Baromètre des dirigeants de l’Assurance et de la Protection sociale » publié par l’Union des Directeurs de l’Assurance et de la Protection sociale (UDAP), réalisé par l’institut BVA, 56 % des cadres dirigeants déclarent ressentir un niveau de stress élevé dans l’exercice de leurs fonctions (en particulier chez les 45-54 ans). Ce chiffre marque une baisse notable par rapport à 2019, où ils étaient 77 % dans cette situation.

L’enquête, réalisée entre le 15 novembre et le 10 décembre 2024 auprès de 148 cadres dirigeants du secteur, a permis d’analyser l’évolution de leurs conditions de travail, notamment sous l’angle du stress, de la santé, des perspectives professionnelles, etc. Malgré cette diminution du stress global, l’étude révèle une inquiétude quant à la capacité à maintenir le rythme actuel de travail. Ainsi Frédéric Bernard, président de l’UDAP, rappelle l’importance d’une prise en compte accrue des fragilités individuelles : « Même si la proportion est moins élevée qu’en 2019, 49 % d’entre eux pensent ne pas pouvoir tenir le même rythme de travail dans les dix prochaines années. Les fragilités devraient être prises en compte dans les rythmes de travail ou l’évolution professionnelle. »

L’état de santé général des dirigeants reste cependant satisfaisant pour la majorité (76 %), bien qu’en légère diminution par rapport à 2019 (81 %). Toutefois, seulement 34 % des dirigeants se disent satisfaits des avantages liés à la prévention santé, et autant se sentent peu concernés par ces dispositifs.

Concernant l’équilibre entre vie professionnelle et personnelle, le télétravail apparaît comme une innovation appréciée, puisque 77 % des dirigeants considèrent qu’il améliore cette conciliation. Néanmoins, 47 % éprouvent toujours des difficultés dans ce domaine, même si ce chiffre est inférieur à celui de 2019 (61 %).

Sur le plan professionnel, la confiance reste élevée. En effet, 93 % des cadres dirigeants affirment être confiants quant à leur capacité personnelle à s’adapter aux transformations du secteur, telles que l’intégration de nouvelles technologies ou la gestion des nouvelles attentes des équipes. De même, 76 % des répondants restent optimistes concernant leur évolution professionnelle d’ici 5 ans (95 % dans les mutuelles santé). « Les répondants se déclarent très attachés au secteur de l’assurance et de la protection sociale et à sa viabilité à long terme. » explique Christophe Rougon, membre du Conseil de l’UDAP et pilote de ce Baromètre.

En matière d’avantages statutaires, les priorités exprimées par les cadres dirigeants concernent principalement la retraite supplémentaire (53 %), les indemnités de rupture (40 %) et la rémunération variable (39 % et 52 % dans les organismes paritaires). Par ailleurs, 63 % souhaitent généraliser le dispositif de médiation existant dans la convention de l’Assurance pour mieux gérer les éventuels conflits internes, bien que 25 % en ignorent encore l’existence. Enfin, la reconnaissance professionnelle reste un enjeu sensible : 37 % des cadres estiment manquer de reconnaissance, contre 27 % en 2019. 

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