Selon une récente étude menée par l’équipe conseil de Forvis Mazars, les tensions géopolitiques et les crimes financiers se positionnent comme les principaux risques pour les entreprises de services financiers en 2025.
Ces menaces, amplifiées par des facteurs économiques et sociaux, s’ajoutent à d’autres enjeux comme la cybersécurité, le climat et les technologies d’intelligence artificielle (IA).
Des risques géopolitiques et macroéconomiques qui inquiètent
Les événements politiques de 2024 ont laissé une profonde incertitude sur le plan international. Les élections dans plusieurs régions ont entraîné des changements politiques majeurs, augmentant les tensions géopolitiques. Parallèlement, des troubles sociaux et des conflits régionaux, notamment au Moyen-Orient, compliquent davantage l’environnement pour les entreprises financières. Ces dynamiques exigent des institutions qu’elles revoient leurs stratégies d’anticipation pour évaluer l’impact sur leurs opérations.
La cybersécurité sous pression dans un contexte réglementaire accru
La cybersécurité demeure une priorité absolue pour les entreprises financières. L’entrée en vigueur en janvier 2025 du Digital Operational Resilience Act (DORA) dans l’Union européenne renforce les exigences réglementaires en matière de protection des données sensibles. Les institutions financières, régulièrement ciblées par des attaques sophistiquées, doivent désormais répondre à des attentes accrues en matière de résilience opérationnelle.
Crimes financiers : un défi en constante évolution
Les crimes financiers continuent de menacer le secteur. En 2024, plus de 3,1 trillions de livres sterling de fonds illicites ont été signalés dans le système financier mondial. Les attaques par ransomware et phishing deviennent de plus en plus complexes, tout comme les fraudes associées aux transactions numériques. La mise en œuvre de l’Economic Crime and Corporate Transparency Act en septembre 2024 impose également de nouvelles obligations de conformité.
Les risques climatiques et leur impact sur les services financiers
Les risques liés au climat prennent une place croissante dans les préoccupations des acteurs financiers. Les événements climatiques extrêmes ont généré environ 250 milliards de livres sterling de pertes assurées en 2024. Avec l’introduction de nouvelles exigences réglementaires comme les Sustainability Disclosure Requirements (SDR) et la révision des lignes directrices de la Prudential Regulation Authority (PRA), le secteur se prépare à une plus grande transparence dans la gestion des impacts financiers liés au climat.
L’intelligence artificielle : une opportunité à double tranchant
Alors que 75 % des entreprises financières adoptent des outils d’intelligence artificielle pour leurs opérations, les modèles complexes et parfois opaques de ces technologies soulèvent des inquiétudes. Les risques liés à une mauvaise compréhension ou à une mauvaise gestion des algorithmes nécessitent des approches de gouvernance rigoureuses.
Une nécessité d’améliorer la gestion des risques
Face à des menaces de plus en plus complexes et interconnectées, l’étude souligne l’importance pour les institutions financières de renforcer leur culture du risque et d’intégrer des pratiques de gestion rigoureuses dans leurs opérations quotidiennes. Cela passe notamment par l’adoption de mécanismes de gouvernance solides et par l’alignement sur les normes réglementaires émergentes.