L’engagement en matière d’investissements responsables n’est plus une option. À travers son comparateur d’assurances vie actualisé, Que Choisir évalue désormais les engagements concrets pour mettre fin au financement des énergies fossiles.
Depuis plusieurs mois, Que Choisir propose un comparateur d’assurances vie pour guider les épargnants vers le contrat le plus adapté à leurs besoins. Récemment, cet outil s’est enrichi d’un nouveau critère dédié aux énergies fossiles, élaboré avec le concours de Reclaim Finance, une ONG spécialisée dans les questions de finance durable. L’objectif : évaluer dans quelle mesure les acteurs du secteur prennent des engagements pour mettre fin au financement de projets liés au charbon, au gaz et au pétrole.
Cette initiative répond à une question cruciale : Savez-vous où est investi l’argent placé sur votre assurance vie ? Au-delà de la recherche d’un rendement attractif, il peut être déterminant de savoir si, par exemple, les fonds euros alimentent de grandes entreprises pétrolières ou s’orientent vers des solutions d’énergie renouvelable.
La combustion des énergies fossiles, à l’origine de plus de 80 % des émissions de CO2, justifie l’importance d’un tel enjeu. Plusieurs acteurs se sont ainsi engagés à exclure progressivement le charbon, mais aussi, pour certains, l’extraction de gaz et de pétrole. Certains investisseurs vont même plus loin en stoppant également les nouveaux financements au transport et au stockage de ces énergies fossiles.
Dans le détail, ces engagements se concrétisent surtout sur les fonds euros, réputés pour leur stabilité et leur faible risque, car composés majoritairement d’obligations d’États et de grandes entreprises. Toutefois, à ce jour, aucun gestionnaire n’a étendu aux unités de compte (UC) les mesures prises pour les fonds euros. Cela a donc un impact direct sur la note finale attribuée par Que Choisir, dont les 3 étoiles maximales ne sont atteintes par aucun des contrats listés dans notre comparateur.
Il est néanmoins important de souligner que l’évaluation menée ne doit pas être interprétée comme un bilan global de la performance environnementale de chaque contrat. Elle se concentre principalement sur l’arrêt des investissements dans les énergies fossiles. Certains assureurs ou gestionnaires peuvent par ailleurs faire preuve d’innovation dans la mise en place de stratégies plus larges de décarbonation ou de finance responsable, même si celles-ci ne se retrouvent pas encore pleinement dans la notation.
En pratique, les assurés soucieux de leur empreinte carbone peuvent ainsi identifier plus facilement les contrats dont les gestionnaires se sont engagés à limiter leurs investissements dans les énergies fossiles. Une approche qui reflète une évolution progressive du marché, où la notion de rendement financier commence à intégrer la dimension environnementale. Les nouvelles orientations prises par les compagnies d’assurance démontrent également une volonté de répondre à des attentes sociétales croissantes, bien que le chemin reste à parcourir pour que l’ensemble du secteur franchisse un cap plus ambitieux.