Un levier puissant pour capter l’attention des consommateurs mais qui exige subtilité et maîtrise pour éviter les écueils.
Dans un paysage publicitaire saturé, l’humour apparaît comme une solution efficace pour émerger et se rendre mémorable. Ce levier fonctionne particulièrement bien notamment sur les réseaux sociaux, et auprès de publics jeunes, habitués aux codes de la culture numérique, mais il n’est pas sans limites : un message humoristique peut ne pas résonner de la même manière selon les générations ou les sensibilités culturelles.
Dans des secteurs comme la restauration ou les cosmétiques, l’humour reste un terrain efficace.
Dans des secteurs dits plus sérieux, des initiatives tentent de réinventer les codes. Solly Azar Assurances, par exemple, a marqué les esprits avec « Connaissez-vous Bertrand ? », une campagne humoristique où Bertrand, un jeune rêveur décalé, imagine des scénarios du quotidien : chevauchant une moto, adoptant un chien ou sécurisant un loyer, en lien avec ses produits.
À travers ces situations légères et pleines de malice, le courtier met en avant des solutions simples et adaptées, portées par le slogan : « Croyez en vos rêves, nous assurons votre quotidien. ». De son côté, la Macif, avec son dispositif « Hurler les civilités », a utilisé un ton décalé pour sensibiliser au partage de la route de manière apaisée. Ces exemples montrent comment l’humour, lorsqu’il est bien dosé, peut rapprocher une marque de ses publics tout en véhiculant leur message.
Cependant, l’humour en publicité n’est pas sans risques. Une blague mal interprétée peut provoquer des controverses ou détourner l’attention du produit. Par ailleurs, une campagne humoristique trop marquante peut laisser un souvenir de la blague, mais pas forcément de la marque ou du message qui se doit aussi d’être aligné avec les préoccupations profondes et les valeurs du consommateur.
Au-delà de son impact externe, l’humour peut aussi jouer un rôle interne. Une marque qui ose et innove nourrit un sentiment d’appartenance, ce qui peut être crucial dans des secteurs comme l’assurance, où la confiance et la proximité restent des enjeux majeurs.
