Face à une numérisation toujours croissante, le risque cyber se positionne comme l’un des principaux défis pour les assureurs d’ici à 2030. Selon une étude prospective de CNP Assurances, ce type de menace atteint des sommets alarmants, plaçant les petites entreprises, les états et les organisations internationales sous pression constante.
Les prévisions pour les Jeux Olympiques et Paralympiques (JOP) de Paris 2024, où plus de 4 milliards de cyberattaques sont anticipées, illustrent parfaitement l’ampleur de ce phénomène.
Une numérisation galopante, source de vulnérabilité accrue
La transformation digitale génère des volumes exponentiels de données. Chaque jour, plus de 294 milliards de courriels sont échangés, accompagnés de milliards d’octets créés sur les réseaux sociaux. Ces données, bien que fondamentales pour le marketing prédictif et les stratégies d’entreprises, exposent les organisations à des menaces sans précédent. Parmi elles, les attaques par phishing ont augmenté de 135 % depuis l’avènement de l’intelligence artificielle (IA) générative, comme ChatGPT.
Les PME, particulièrement touchées, subissent des coûts moyens de cyberattaques estimés à 59 000 euros, menant à des conséquences dévastatrices. Près de 60 % des entreprises affectées doivent cesser leurs activités dans les mois qui suivent.
Les populations vulnérables : jeunes et seniors en ligne de mire
Les jeunes, fortement présents sur les réseaux sociaux, et les seniors, souvent peu familiers avec les technologies numériques, se retrouvent parmi les cibles préférées des cybercriminels. L’étude révèle que 85 % des 18-24 ans ont été confrontés à des cas de cyberharcèlement, tandis que les seniors sont particulièrement vulnérables au phishing en raison d’une moindre maîtrise des outils connectés.
Cette double exposition renforce la nécessité de campagnes de sensibilisation et de solutions adaptées, notamment via des assurances spécifiques pour accompagner ces publics fragiles. Ces offres incluent des protections contre le harcèlement en ligne ou les arnaques et sont parfois couplées à des programmes éducatifs.
Des solutions assurantielles pour répondre aux menaces
L’essor des garanties cyber s’inscrit dans cette logique de prévention et de protection. Ces assurances couvrent à la fois les pertes financières, les attaques par rançongiciels et les dégâts causés par des violations de données. Certaines incluent même des prestations spécifiques pour épauler les victimes de cyberharcèlement ou d’usurpation d’identité.
Dans ce contexte, CNP Assurances, en partenariat avec La Banque Postale et Marsh France, propose une offre combinant garanties et services pour les PME. Ces solutions intègrent des audits préventifs et des outils de cyber protection permettant de prévenir les incidents avant qu’ils ne surviennent.
L’IA : une arme à double tranchant
Si l’IA apporte des solutions puissantes pour détecter et prévenir les cyberattaques, elle accroît également les risques de manipulations malveillantes. Les deepfakes, par exemple, peuvent être exploités pour diffuser de fausses informations ou perpétrer des fraudes sophistiquées. Cependant, l’IA permet aussi de renforcer la cybersécurité, notamment grâce à la lecture automatisée des documents et à la détection rapide des anomalies.
L’évolution rapide de cette technologie incite les assureurs à réfléchir à de nouvelles couvertures, telles que des assurances contre les défaillances algorithmiques, pour préserver la confiance des clients et renforcer leur résilience face à ces menaces.
Anticiper les risques cyber, une priorité absolue
Le risque cyber s’impose comme une priorité absolue pour le secteur assurantiel. Alors que les cyberattaques deviennent plus sophistiquées, les stratégies de prévention, d’éducation et d’innovation doivent être renforcées. Les assureurs jouent un rôle clé dans la protection des entreprises et des particuliers, et leurs solutions évolutives seront déterminantes pour répondre aux défis des années à venir.