En 2025, le dispositif « Mon soutien Psy » évolue pour une meilleure prise en charge de la santé mentale. L’Assurance Maladie et ses partenaires entendent simplifier l’accès aux soins psychologiques pour les patients.
Depuis 2022, « Mon soutien Psy » est un outil-clé pour accompagner les troubles psychologiques légers à modérés. Ce dispositif, inclus dans la feuille de route « Santé mentale et psychiatrie » lancée par les pouvoirs publics en 2018, permet à des millions de Français de bénéficier de séances de psychothérapie partiellement remboursées. Avec plus de 380 000 patients pris en charge depuis sa création, le programme poursuit son évolution en 2025.
« Mon soutien Psy » propose aux patients âgés dès 3 ans jusqu’aux adultes de bénéficier de 12 séances annuelles de psychothérapie. Ce forfait inclut une séance d’évaluation initiale, suivie de onze consultations de suivi. Ces séances sont remboursées à hauteur de 60 % par l’Assurance Maladie, tandis que les mutuelles ou autres complémentaires santé assurent souvent les 40 % restants. Pour les bénéficiaires de la Complémentaire santé solidaire, cette prise en charge est totale et ne nécessite pas d’avance de frais.
Le programme cible les troubles psychologiques tels que le stress, l’angoisse, les insomnies, ou encore les troubles du comportement alimentaire. Toutefois, les situations graves, comme les dépressions sévères ou les risques suicidaires, n’entrent pas dans ce cadre. Ces patients doivent être orientés vers des psychiatres ou des structures spécialisées.
Dès janvier 2025, le dispositif s’ouvre à une innovation organisationnelle majeure. Il devient possible de prendre rendez-vous directement avec un psychologue partenaire conventionné par l’Assurance Maladie, évitant ainsi l’étape initiale chez le médecin traitant. Une transformation qui facilite l’accès aux soins tout en réduisant les démarches administratives.
Pour les patients préférant un avis médical avant de consulter, ils peuvent continuer à obtenir un « courrier d’accompagnement » de la part de divers professionnels de santé, tels qu’un médecin hospitalier, une sage-femme ou un personnel médical scolaire. Ce document reste utile pour préciser les troubles observés lors de l’évaluation préliminaire.
Autre amélioration notable : l’intégration de la carte vitale dans les consultations psychologiques pour simplifier les remboursements. Cette mesure marque une étape supplémentaire vers une gestion fluide et directe des prestations.
Depuis sa mise en place, « Mon soutien Psy » a été plébiscité par les patients et les professionnels de santé. Selon un sondage mené fin 2023, 63 % des psychologues interrogés affirment que « Mon soutien Psy » joue un rôle clé. D’autre part, l’utilisation précoce et accessible du dispositif touche une population auparavant moins incluse dans les soins psychologiques, notamment les femmes (70 % des utilisateurs) et les bénéficiaires de la Complémentaire santé solidaire (11 %).
Au fil des séances, le psychologue peut ajuster la prise en charge en fonction de l’évolution des troubles. Si une nette amélioration est constatée, le suivi s’achève. En cas d’aggravation, les patients sont redirigés vers des spécialistes. À l’issue du programme, un compte rendu peut être partagé avec le médecin traitant pour assurer une continuité des soins. Le renouvellement des séances pour une nouvelle année civile est conditionné à une concertation entre professionnels de santé.