Parentalité, quand les finances dictent leur loi

Face à la baisse de la natalité en France, une étude récente évalue l’impact financier sur la décision de fonder une famille. Des résultats qui soulignent une transformation des mentalités.

La question financière semble de plus en plus centrale dans la décision des Français de fonder ou non une famille. C’est ce que révèle une enquête récente menée par Yomoni, un acteur majeur de la gestion d’épargne en ligne. Selon cette étude, plus de la moitié des Français estiment que les coûts associés à l’éducation d’un enfant pèsent lourdement dans leur choix de procréer.

L’enquête, réalisée en novembre 2024 auprès de 5 121 personnes, montre que 29 % des sondés considèrent les frais générés par l’arrivée d’un enfant comme un obstacle majeur à leur désir de parentalité. Pour 38 %, l’aspect financier est important mais non déterminant, tandis que 33% affirment que cela n’influe pas sur leur décision.

Les réponses varient également significativement d’une région à l’autre. En Île-de-France, en Auvergne Rhône-Alpes, et dans les Hauts-de-France, l’impact financier semble moins préoccupant. À l’inverse, en Corse, dans le Grand-Est et en Bretagne, les coûts associés à la naissance d’un enfant sont perçus comme un frein considérable.

En ce qui concerne le coût global de l’éducation d’un enfant jusqu’à sa majorité, les estimations varient fortement. Le ministère des Solidarités et de la Santé évalue le coût annuel moyen à 9 000 €, soit environ 180 000 € jusqu’à l’âge de 18 ans. Cependant, une large part des Français, 42 %, pense que ce montant dépasse les 100 000 €, et 24 % estiment qu’il pourrait même excéder 200 000 €.

D’autre part, le budget mensuel nécessaire pour élever un enfant de manière confortable est estimé en 300 et 600 € par la majorité des répondants, bien que le ministère propose un chiffre plus élevé, autour de 750 €. Ce décalage souligne une diversité d’opinions et de situations à travers le pays, certains, comme 12 % des Franciliens, estimant même nécessaire de dépenser plus de 1000 € par mois.

Près de la moitié des Français pensent également que les moyens financiers influencent directement l’épanouissement et les opportunités d’éducation de leurs enfants, avec 69 % jugeant cet impact important ou très important. Cependant, une majorité (85 %) reste confiante quant à leur capacité à soutenir financièrement leurs enfants jusqu’à leur indépendance, grâce notamment à l’épargne et à une certaine prévoyance.

L’étude révèle ainsi une prise de conscience et une adaptation face aux réalités économiques de la parentalité, illustrant une transformation dans la manière dont les Français envisagent la famille et l’éducation de leurs enfants dans un contexte social et financier parfois contraignant.

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