Vovoxx Média a décidé de faire une saga des campagnes remarquées en 2024. Certaines campagnes ont retenu notre attention pour leur originalité, leur humour, leur efficacité ou encore leur impact émotionnel. D’autres se sont distinguées par leur ton décalé, parfois provocateur, ou par l’usage innovant de canaux de communication.
Nous revenons sur la campagne d’Allianz France qui a été proposé à partir de février 2024, une campagne de sensibilisation au cyberharcèlement : « Le revers de la médaille » avec le soutien de la Team Allianz. Une campagne indispensable, utile et très émouvante.
Plus de 4 Français sur 10 déclarent avoir déjà été victimes d’insultes en ligne, et cela monte à 87% pour les 18-24 ans selon une étude Ipsos. Même ceux qui font la fierté du pays, les athlètes olympiques, en sont fréquemment victimes et les athlètes de la Team Allianz pour les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 n’y échappent pas non plus. Si le cyberharcèlement est un fléau omniprésent qui touche tout le monde, il est pourtant encore trop souvent ignoré et il reste difficile pour les victimes d’en parler.
Allianz France a brisé le silence
Pour lever le voile sur ce fléau et encourager la parole à se libérer face au cyber harcèlement, Allianz France a capitalisé sur l’engouement médiatique autour des athlètes olympiques de sa Team des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024.
Intitulée « Le revers de la médaille », cette campagne « choc » à consisté à recueillir les insultes les plus marquantes subies par les 8 athlètes multi-récompensés de la Team Allianz pour les graver au revers de leurs médailles, mettant ainsi en lumière le fait que le cyberharcèlement touche même ceux qui nous servent de modèle.
Allianz France et les athlètes de la Team Allianz qui se sont mobilisés contre le fléau du cyberharcèlement
- Clarisse Agbégnénou, double championne Olympique de judo et sextuple championne du Monde – cat – de 63kg, porte-drapeau de l’Equipe de France à Tokyo, judokate française la plus titrée de l’histoire
- Antoine Adelisse, quintuple champion de France et champion d’Europe de Big Air (ski freestyle) 2021, membre de la sélection Olympique JO d’hiver 2022
- Oscar Burnham, 3ème au championnat du monde de slalom (para ski alpin), Equipe de France Jeux Paralympiques d’hiver 2022
- Carlota Dudek, championne de France 2021 de breaking
- Michaël Jérémiasz, ancien N° 1 mondial et champion Paralympique de tennis en fauteuil – détenteur de 7 titres du Grand Chelem
- Juliette Lacome, 3ème mondiale junior de surf
- Loïc Piétri, ancien champion du Monde de Judo et membre de la sélection Olympique à Rio en 2016
- Typhaine Soldé, athlétisme handisport – saut en longueur – Vice-championne de France 2020, membre de l’Equipe de France Jeux Paralympiques de Tokyo 2020
Les médailles ont été exposées sur le parvis de l’Hôtel de ville de Saint-Denis (voir ici). La scénographie de cette exposition gratuite a été pensée pour mettre en valeur le contraste entre le prestige de ces trophées et le dénigrement auquel les sportifs peuvent être confrontés sur les réseaux sociaux notamment. Une exposition devenue itinérante et qui a permis de sensibiliser plus de 10000 élèves, les invitants à briser le silence sur ce sujet à leur tour.
Un petit florilège des messages haineux : « Agbegnenou ? Son nom est une insulte à la France » ; « Surfeuse professionnelle… au cul professionnel » ou encore « le handisport c’est d’une laideur libérale »
Cette campagne a également été déclinée sur les réseaux sociaux avec des témoignages face caméra de l’athlète Carlota Dudek
et celui des Typhaine Soldé
puis relayée par les influenceuses @manonlanza, @thegingerchloe et @6nissa, personnellement touchées par la cause.
A noter que cette campagne a obtenu le Trophée d’Or aux Trophées de l’assurance 2024.
Allianz France, que nous avons contacté récemment, livre le message suivant :
» Vovoxx Média fait un focus sur les campagnes qu’elle a remarquée en 2024. Aujourd’hui nous parlons de la campagne d’Allianz France, Le Revers de la Médaille, qui vise à mettre en lumière le cyberharcèlement que peuvent subir les athlètes de haut niveau sur les réseaux sociaux. Si les moments de gloire des sportifs sont visibles de tous, toutes les injures et le harcèlement dont ces sportifs sont victimes tout au long de leur carrière sont invisibles pour le grand public. De même qu’on ne se doute pas toujours, que tout autour de nous, les personnes qui nous entourent peuvent y faire face également. Pour sensibiliser le grand public au problème du cyberharcèlement, Allianz France a gravé les insultes qu’ils/elles ou leurs pairs ont subies sur l’envers de leurs médailles. Cette opération 360 a été amplifiée en social media et en influence, générant 4,7 millions d’impressions. Avec plus de 4 Français sur 10 qui déclarent avoir été́ victimes de cyberviolences, le cyberharcèlement est désormais devenu un fléau dans notre société. Dès lors, cela devient un enjeu pour un assureur comme Allianz, qui a pour mission de proposer des solutions concrètes d’aides et d’accompagnement à ses clients. Nous proposons aujourd’hui plusieurs offres permettant d’aider nos clients victimes de cyberharcèlement dans nos contrats d’assurance Protection Juridique, d’assurance scolaire et de complémentaire santé. Nous avons volontairement démarré cette campagne par une « exposition ouverte des médailles dans des vitrines » sur parvis de l’Hôtel de Ville de Saint-Denis (93) – ville qui a accueilli le village des athlètes pendant les Jeux Olympiques et Paralympiques – symbole d’un affichage clair et transparent du cyberharcèlement dont les athlètes sont aussi victimes. Ils ont également, au travers de contenus vidéo, expliqué plus longuement des situations vécues et les solutions qu’ils avaient mis en place pour lutter efficacement contre ce phénomène qui a de fortes répercussions psychologiques : la leçon à retenir selon leur propos consiste à « en parler », en partageant leurs expériences et en communiquant largement sur ce sujet, l’objectif était de libérer la parole auprès du grand public. »
Le cyberharcèlement s’exprime sous plusieurs formes : diffusion de rumeurs, envois répétés de messages d’insultes… C’est un délit passible d’une amende et/ou d’une peine d’emprisonnement. Les victimes peuvent notamment demander le retrait des publications à leur auteur ou au responsable de la plateforme et porter plainte.