Un toit pour les victimes de violences conjugales

Offrir un refuge aux victimes de violences conjugales : c’est le défi relevé par l’association Un abri qui sauve des vies, qui a déjà permis des milliers de nuitées sécurisées en France.

Alors qu’encore 40% des victimes de violences conjugales ne trouvent pas de solution d’hébergement, leur proposer un refuge temporaire est au cœur de l’action de l’association Un abri qui sauve des vies. Lors d’une interview diffusée par Diffuz, le réseau des actions bénévoles de la Macif, Charlyne Péculier, co-fondatrice de l’association, revient sur cet engagement citoyen et explique comment chacun peut contribuer à cette cause essentielle.

Un abri qui sauve des vies : une association pour les victimes de violences conjugales

Cette initiative est née d’un constat alarmant. Pendant le premier confinement, les violences conjugales ont explosé, mettant en lumière un grand manque de solutions pour héberger les victimes en urgence. 

« Le gouvernement communiquait autour du numéro national 39-19, mais nous nous demandions ce qu’il se passait après. Comment partir, et où aller ?« , explique Charlyne Péculier, directrice générale et co-fondatrice de l’association. Inspirée par les initiatives solidaires qui mettaient des logements à disposition des soignants, elle a eu l’idée de proposer des hébergements citoyens pour les victimes.

Avec une équipe de bénévoles, elle a lancé un site internet et un formulaire relayés par des influenceuses et, jusqu’au secrétariat d’État à l’égalité femmes-hommes. Le projet a pris de l’ampleur, notamment après leur passage à l’émission Ça commence aujourd’hui sur France 2. Depuis sa création, Un abri qui sauve des vies a permis plus de 6 000 nuitées chez 800 hôtes bénévoles, venant en aide à 420 victimes partout en France.

Deux façons de s’engager 

Pour soutenir cette cause, Charlyne Péculier explique qu’il est possible de contribuer de deux manières :

  • Devenir abritant bénévole, en mettant à disposition une chambre ou un logement pour une durée moyenne de 15 jours. Les hôtes reçoivent un guide pratique pour comprendre certains comportements des victimes, souvent marqués par un profond traumatisme.
  • Organiser les hébergements, en accompagnant les victimes ou les hôtes pour s’assurer que l’accueil se déroule au mieux. Une formation permet de sensibiliser les bénévoles aux réalités des violences conjugales et de leur donner les clés pour contribuer efficacement.

“Chacun trouve sa place dans ce maillon de la chaîne pour les victimes”, conclut-elle.

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