Santé au travail : une priorité pour les salariés

Face à l’allongement de la durée du travail, Predilife révèle les nouvelles attentes des salariés français concernant la santé au sein de l’entreprise. Le constat est sans appel : le bien-être est devenu une priorité pour les salariés, qui attendent des entreprises qu’elles y prêtent une attention particulière.

Predilife, acteur de la médecine prédictive, publie les résultats d’une enquête menée par Ipsos sur les attentes des salariés français face à l’allongement de la durée du travail. L’étude intergénérationnelle, englobant 1 500 employés, montre un changement significatif dans les critères de choix d’entreprise, où la prise en charge de la santé devient prépondérante.

Un contexte de travail surmenant

Le contexte professionnel, devenu plus exigeant, a vu le stress s’intensifier (93 % des salariés disent en ressentir), particulièrement chez les femmes, avec 57 % d’entre elles qui estiment que leur stress a augmenté ces deux dernières années. 

Parallèlement, l’utilisation accrue du télétravail, option choisie par près de la moitié des personnes sondées, affecte aussi leur équilibre et leur bien-être. Parmi les conséquences principales, on note une extension des horaires de travail, touchant 56 % des répondants en général et 65 % des 18-34 ans. Ce mode de travail est également associé à une alimentation moins équilibrée, concernant 49 % des employés et 66 % des plus jeunes, ainsi qu’à une réduction de l’activité physique, observée chez 48 % des participants et 63 % des 18-34 ans.

Dans cette situation, les salariés considèrent qu’il est primordial pour les entreprises d’améliorer le bien-être au travail (46 %) et les conditions de travail (39 %).

L’entreprise : un acteur légitime de la prévention santé 

Si l’entreprise est vue comme un acteur légitime dans la prévention santé par 78 % des salariés, seulement 6 % observent des initiatives concrètes en ce sens. Les employés aimeraient notamment que les entreprises leur fournissent des outils pour combattre le stress et préserver leur santé mentale (86 %), qu’elles surveillent de plus près le bien-être général des salariés par des enquêtes internes (82 % en moyenne, 85 % pour les 18-34 ans), qu’elles encouragent l’activité physique (76 % en général, 81 % pour les jeunes adultes) et qu’elles motivent les collaborateurs à veiller sur leur propre santé (76 % en moyenne, 82 % pour les 18-34 ans). 

De plus, les employés voudraient bénéficier de bilans de santé réguliers et de dépistages pour prévenir les maladies redoutées (75 % en moyenne, 79 % pour les 18-34 ans), avec une demande particulièrement forte parmi les jeunes salariés.

Bilans prédictifs plébiscités

Moins de la moitié des salariés (43 %) se considèrent proactifs dans la gestion de leur santé, ce qui rend les bilans prédictifs particulièrement attrayants : 79 % expriment un intérêt pour ces bilans offerts par leur entreprise. Ces évaluations sont jugées efficaces par 93 % des intéressés pour réduire les arrêts de travail et maintenir la santé, et par 89 % pour améliorer le bien-être malgré des carrières plus longues. De plus, 94 % des participants favorables au bilan souhaitent le compléter par un suivi annuel personnalisé. Concernant l’âge idéal pour commencer la prévention, il est perçu en moyenne à 43 ans, tandis que les plus jeunes (18-34 ans) préfèrent débuter plus tôt, dès 36 ans.

« La demande croissante en matière de prise en charge de la santé découle de facteurs structurels tels que la pénurie des médecins et le recul de l’âge de la retraite. Offrir des avantages axés sur la santé représente un système gagnant-gagnant qui s’intègre progressivement aux offres traditionnelles d’avantages sociaux. » souligne Stéphane Ragusa, président fondateur de Predilife.

Améliorer la santé de ses salariés pour attirer et fidéliser

L’étude met ainsi en avant l’augmentation de la valeur accordée aux actions mises en place par les entreprises pour prendre soins de leurs salariés (hors mutuelle), considérée essentielle par 81 % des participants pour choisir leur employeur. Cette attente se voit même comme un levier de fidélisation pour 82 % des sondés. 

Ce nouveau critère se hisse parmi les trois principaux facteurs influençant le choix d’une entreprise, se positionnant juste derrière les conditions de travail et les valeurs de l’entreprise, mais avant les avantages tels que les dotations, les chèques-vacances et les titres restaurant.

Stéphane Ragusa, conclut : « Les entreprises sont désormais confrontées à la nécessité de se réinventer dans les avantages qu’elles offrent à leurs salariés. La santé des collaborateurs est devenue un levier d’action crucial pour contrer la montée des arrêts de travail et la baisse d’engagement des salariés. »

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