Le dernier rapport Atomico sur la tech en Europe dévoile une reprise encourageante des startups après deux années marquées par une baisse des activités.
Avec plus de 35 000 startups et 300 licornes recensées en 2024, le continent affiche une croissance continue, malgré les défis de financement et de recrutement.
Une décennie de croissance et de maturité pour les startupq européennes
Depuis 2015, l’Europe a multiplié par dix ses investissements dans la tech, atteignant un total de 426 milliards de dollars. Les fondateurs sont désormais plus expérimentés, avec un pourcentage doublé de leaders ayant cinq ans ou plus d’expérience dans le secteur. Ce dynamisme place l’Europe au cœur de l’innovation mondiale, avec des hubs majeurs comme la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne et la Suède.
Malgré une baisse des levées de fonds depuis 2022, le secteur reste robuste. En 2024, les investissements ont atteint 45 milliards de dollars, confirmant une légère décroissance par rapport à 2023, mais témoignant d’une résilience face à un contexte économique incertain.
La tech, moteur d’emploi et d’innovation
La tech européenne représente actuellement 3,5 millions d’emplois, un chiffre en augmentation de 24 % par an. Les offres d’emploi ont bondi de 25 % au premier semestre 2024, particulièrement dans les startups en phase de lancement et les services. Cette dynamique pourrait permettre à l’Europe d’égaler la main-d’œuvre tech des États-Unis d’ici cinq ans.
En parallèle, l’Europe se distingue par son avance dans la responsabilité sociétale des entreprises (RSE). Une start-up européenne sur cinq opère dans ce domaine, soit deux fois plus qu’aux États-Unis. Ce positionnement confirme l’engagement croissant du continent envers des valeurs durables et responsables.
Intelligence artificielle : l’Europe à l’avant-garde
La France, le Royaume-Uni et l’Allemagne figurent parmi les six leaders mondiaux en intelligence artificielle (IA). Des entreprises comme Hugging Face, Mistral ou Stability AI illustrent cette excellence, malgré un écart de financement avec des géants comme les États-Unis et la Chine. Ce leadership européen en IA témoigne d’une capacité à rivaliser sur des secteurs stratégiques, tout en attirant des talents mondiaux.
Un déficit de financement à combler
Le rapport Atomico souligne cependant un défi majeur : l’écart de financement qui freine l’expansion des startups au-delà des premières étapes. La réglementation complexe et la pénurie de talents aggravent ce problème. Pour y remédier, Atomico propose d’encourager les investissements des caisses de retraite et des assureurs dans les startups, assurant ainsi un soutien financier pérenne.
Cette approche pourrait renforcer la compétitivité de l’Europe face à des concurrents comme les États-Unis, tout en solidifiant l’écosystème tech du continent.