L’intégration des cadres : un levier négligé

Avec 49 % des cadres déçus de leur onboarding, le secteur de l’assurance doit repenser ses pratiques pour attirer et fidéliser les talents.

Dans un marché de l’emploi tendu, les entreprises, y compris dans le secteur de l’assurance, peinent à attirer des profils compétents et à les fidéliser sur le long terme. Pourtant, comme le révèle une étude du cabinet Robert Walters, près d’un cadre sur deux juge l’intégration dans leur nouvelle entreprise décevante, voire inexistante. Ces lacunes s’avèrent coûteuses, tant sur le plan humain que financier.

Pourtant, l’onboarding est une étape stratégique qui permet de poser les bases d’une collaboration réussie. Bien mené, il contribue non seulement à la satisfaction des nouveaux collaborateurs, mais également à la rentabilité de l’entreprise, en réduisant le turnover et en renforçant l’engagement des équipes.

Des attentes élevées, mais rarement comblées

L’étude met en lumière des attentes spécifiques de la part des cadres nouvellement recrutés. Ils souhaitent des programmes de formation (64 %), des événements d’intégration (54 %) et la mise en place de référents ou tuteurs (52 %). Ces éléments, pourtant simples à mettre en œuvre, sont souvent ignorés par les entreprises.

Les premiers jours dans l’entreprise sont particulièrement révélateurs. Selon l’étude, 49 % des cadres constatent que leur poste de travail n’est pas prêt, et quatre sur dix n’ont même pas l’occasion de déjeuner avec leur nouvelle équipe. Ces négligences créent une frustration immédiate et durable.

Un impact direct sur le turnover

Les conséquences d’un onboarding défaillant se traduisent par des ruptures de contrat précoces. D’après l’étude, 41 % des cadres ont mis fin à leur période d’essai en raison d’une mauvaise intégration, et 61 % ont quitté leur poste dans les 18 mois suivants. Dans le secteur de l’assurance, où les coûts de recrutement et de formation sont particulièrement élevés, ces départs précoces représentent une perte significative.

De plus, un onboarding mal préparé peut ternir la réputation de l’entreprise. Douze pour cent des cadres déclarent qu’ils ne se présenteraient pas à leur prise de poste en cas d’absence de communication préalable, et 61 % des entreprises ont déjà fait face à des absences imprévues le jour J.

Une intégration réussie : une priorité pour l’assurance

Pour les entreprises du secteur de l’assurance, investir dans un processus d’onboarding efficace est plus qu’une nécessité. Cela représente un véritable avantage concurrentiel dans un marché où les talents sont rares. Les DRH doivent privilégier une approche globale qui inclut :

– La préparation logistique et technique du poste avant l’arrivée du collaborateur.
– La création d’événements d’intégration pour renforcer la cohésion d’équipe.
– La mise en place d’un programme d’accompagnement personnalisé.
– Des formations ciblées sur les outils et processus spécifiques à l’assurance.

Dans un secteur aussi compétitif que l’assurance, l’onboarding ne doit plus être une étape négligée. Il s’agit d’une opportunité pour poser les bases d’une collaboration fructueuse, réduire le turnover et renforcer la marque employeur.

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