Comment ICEYE améliore la gestion des inondations en Espagne

Dans l’urgence des inondations en Espagne, les images satellitaires et analyses d’ICEYE ont offert des solutions clés aux autorités pour une gestion rapide et précise de la catastrophe.

Le 29 octobre dernier, la province espagnole de Valence a été frappée par des pluies diluviennes, déversant en moins de quatre heures plus d’eau que durant les 21 derniers mois, avec 79 communes sinistrées, un bilan bouleversant de 223 morts et 78 disparus. Les autorités espagnoles et européennes se sont mobilisées pour apporter des aides durgence totalisant 10,6 milliards deuros. La situation a nécessité des réponses rapides et précises pour évaluer l’évolution de la situation et lampleur des dégâts.

Cest dans ce contexte quest intervenu ICEYE, entreprise finlandaise pionnière en imagerie radar, créée en 2018. Avec pour objectif initial la surveillance de la banquise et la situation des icebergs dans locéan Arctique grâce à des satellites agiles et légers capables de détecter des changements à la surface de la terre, ICEYE permettait de détecter en temps réel le danger pour les cargos mais aussi de donner des informations sur les sinistres. L’entreprise opère aujourd’hui auprès d’assureurs et de gouvernements, transformant la manière dont les catastrophes naturelles sont surveillées et comprises.

Iceye : une technologie de pointe pour une gestion en temps réel

La technologie développée par Iceye repose aujourd’hui sur une constellation de 38 satellites dotés de radars à synthèse d’ouverture (SAR), permettant une surveillance continue et détaillée des zones affectées par des événements climatiques extrêmes, comme les inondations mais aussi des marées noires.

Grâce à sa technologie, ICEYE peut cartographier les zones submergées par une inondation avec une grande exactitude, détecter des variations du niveau de leau, avec une précision telle que l’on peut voir à l’image le dessin des vagues, mais aussi les infrastructures qui se trouvent dans des zones à risque, en pouvant notamment diriger les angles de vue des satellites, ce qui est très différent des autres satellites, selon Anke Sielker, Head of Reinsurance Practice chez ICEYE. Les images capturées sont croisées avec des données publiques, de météorologie, mais aussi celles issues des médias sociaux, et sont agrégées et analysées. L’entreprise a ainsi identifié que 4 600 bâtiments avaient été impactés par les inondations et parmi ceux-ci, plus de 59 % ont subi entre 0 et 50 cm d’eau, tandis qu’environ 36 % ont été inondés entre 50 et 150 cm d’eau.

Ce suivi, observé et analysé toutes les 24 heures, a permis aux autorités espagnoles de comprendre l’étendue des dommages presque en temps réel, et donc de prendre des décisions éclairées sans délai, comme l’explique Anke Sielker : « Nos données ont été utilisées pour identifier les zones où des dégâts ont eu lieu, et les images SAR ont permis de déterminer plus précisément où envoyer les secours ».

Utilité des données satellitaires dIceye pour les assureurs

La technologie dIceye savère particulièrement bénéfique pour les assureurs, qui s’appuient sur ces données pour commencer à évaluer le coût prévisionnel des sinistres en temps réel et réduire les délais dindemnisation. Un avantage significatif pour les sinistrés qui peuvent alors obtenir des remboursements plus rapidement. Ainsi, pour Anke Sielker, « Principalement, c’est la rapidité d’obtention des informations sur l’importance et la localisation des zones affectées par le sinistre » qui fait de ICEYE un partenaire de confiance pour les assureurs. Dans certains pays, comme en Australie, ces images peuvent également servir de preuve du sinistre, mais aussi permettre de le dater.

Pour le gouvernement, ces informations sont également clés pour pouvoir dimensionner l’aide nécessaire à la reconstruction des infrastructures, des logements, des entreprises et couvrir les pertes matérielles. À ce jour, les sinistrés pourront percevoir entre 20 000 et 60 000 euros pour la réparation de leur logement et jusqu’à 10 000 euros pour racheter les biens perdus, des aides qui s’ajoutent aux 6 000 euros de la région. 40 milliards d’euros pourraient être débloqués pour aider les entreprises et auto-entrepreneurs sinistrés. On compte aujourd’hui 140 000 réclamations d’indemnisations, dont le montant exact n’a pas encore été évalué.

Ces partenariats technologiques permettant une meilleure réactivité et résilience dans un contexte de réchauffement climatique, qui augmente la fréquence des phénomènes extrêmes, et ainsi une hausse conséquente des coûts d’ici 2040 selon Swiss Re, évaluée à 200 milliards de dollars annuels, laissent aussi entrevoir une meilleure prise en charge des risques liées aux pertes humaines.

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