D’après l’étude mondiale de OneStream intitulée « Finance 2035: Return to Investment« , les directeurs administratifs et financiers (DAF) se préparent à jouer un rôle de plus en plus stratégique d’ici 2035.
Avec des attentes croissantes en matière de performance financière, d’innovation et de durabilité, le DAF évolue d’un gestionnaire financier vers un véritable architecte de la stratégie d’entreprise.
Une montée en puissance des DAF
Dans un contexte économique en pleine mutation, les attentes envers les DAF se renforcent. En effet, 70 % des dirigeants d’entreprises en France et 75 % dans le monde constatent que leurs attentes vis-à-vis des DAF ont significativement augmenté ces dernières années. Un rôle d’autant plus important que les DAF sont désormais considérés comme des piliers stratégiques. Capables d’orienter la stratégie et d’anticiper les risques. Pourtant, 58 % des DAF français indiquent que cette pression accrue complique leur mission de coordination et de promotion de la croissance. Un défi partagé par 69 % des DAF à l’échelle mondiale.
Et, les DAF doivent également faire preuve de polyvalence. 66 % des dirigeants estiment qu’ils doivent maîtriser non seulement les aspects financiers mais aussi les risques et opportunités. Cette compétence globale dépasse les compétences purement techniques. Ce que 68 % des dirigeants d’entreprises en France considèrent comme essentiel.
Obstacles structurels : technologie et collaboration
Les DAF doivent cependant surmonter des défis organisationnels majeurs. En France, 81 % des DAF soulignent des lacunes de compétences dans les services financiers. Une contrainte qui freine la collaboration interfonctionnelle et limite l’efficacité stratégique de la fonction finance.
De plus, 69 % des DAF pointent un manque de collaboration entre services. Tandis que 77 % signalent des difficultés avec les systèmes technologiques hérités. Une limitation que 72 % des DAF ressentent aussi à l’international. Pour les professionnels de l’assurance, par exemple, ces limitations technologiques entravent l’exploitation des données et la prévision des risques. Des éléments clés pour une gestion proactive des risques assurantiels.
Compétence et création de valeur
Selon l’étude, les compétences des DAF figurent en deuxième position des critères d’évaluation des investissements, après la transparence financière. Les DAF sont ainsi perçus comme essentiels, surpassant même le PDG dans cette hiérarchie. Pour 87 % des investisseurs français, les DAF doivent aller au-delà des simples indicateurs financiers. Notamment, en intégrant des éléments ESG pour une vision holistique de la performance.
Cette évolution est d’autant plus pertinente pour les assureurs qui cherchent à soutenir des entreprises engagées dans des démarches durables : 85 % des investisseurs en France et 88 % globalement privilégient les entreprises avec un plan net-zéro. Les DAF doivent donc jouer un rôle proactif, en optimisant les ressources financières tout en intégrant des modèles d’affaires durables. Une exigence de plus en plus prise en compte dans les décisions d’investissement.
Favoriser l’innovation
Enfin, les DAF se positionnent comme des catalyseurs d’innovation et de transformation. Pour 72 % des investisseurs français, leur potentiel de croissance est une condition essentielle pour justifier un investissement.
Et, la gestion unifiée des données est au cœur de cette transformation, considérée comme cruciale par 73 % des responsables opérationnels et 68 % des PDG français. Cette approche est particulièrement significative dans le secteur de l’assurance. Car elle permet une gestion optimisée des risques financiers et une meilleure anticipation des sinistres.
Les DAF : piliers de la croissance et de la gestion des risques
L’étude OneStream met en lumière la transformation en cours pour les DAF. Ils jouent désormais un rôle stratégique pour les entreprises, y compris dans le secteur de l’assurance. Face aux attentes croissantes, aux défis technologiques et à l’importance de la durabilité, les DAF doivent allier performance financière et vision stratégique.
Ils ont pour ultime mission de répondre aux exigences des investisseurs et à celles des dirigeants. Ainsi, ils consolideront leur position en tant que piliers de la croissance et de la gestion des risques.
