L’intelligence artificielle (IA) générative transforme le paysage de la formation professionnelle en France, stimulant l’acquisition de nouvelles compétences tant chez les salariés que chez les décideurs des ressources humaines (RH).
Selon le Baromètre 2024 « Transformation, compétences et learning » du groupe de formation Cegos, une adoption croissante de l’IA générative est observée dans le domaine de la formation.
Adoption de l’IA générative par les salariés
Le baromètre révèle que 44 % des collaborateurs ont déjà utilisé l’IA générative pour apprendre, soit une augmentation de 13 points par rapport à 2023. Cette tendance est particulièrement marquée chez les cadres, avec 57 % d’utilisateurs, dont 43 % en France. Les salariés français rattrapent leur retard, atteignant 32 % d’utilisateurs, une hausse de 10 points.
Engagement des décideurs RH envers l’IA générative
Du côté des décideurs RH, 81 % ont déjà utilisé ou envisagent d’utiliser l’IA générative comme modalité de formation. Ce chiffre atteint 80 % en France, avec une augmentation notable de 16 points par rapport à 2023. L’adoption est particulièrement élevée dans les grandes entreprises de plus de 2 000 collaborateurs, où 83 % des DRH français s’intéressent à l’IA générative pour la formation. De plus, 18 % des professionnels RH ont déjà utilisé l’IA générative pour personnaliser les parcours de formation, un usage en forte progression en France, atteignant 22 %, soit une augmentation de 10 points.
Enjeux de compétences et transformations technologiques
L’IA générative est perçue comme un enjeu clé pour le développement des compétences. 63 % des DRH, dont 58 % en France, estiment que les transformations technologiques, notamment l’IA et la data, seront déterminantes d’ici 2026. Par ailleurs, 19 % des emplois au sein des organisations, et 16 % en France, présentent un risque d’obsolescence des compétences dans les trois prochaines années.
Perception des salariés face aux transformations
Du côté des salariés, 76 % (69 % en France) pensent que les transformations actuelles, qu’elles soient technologiques, environnementales ou sociétales, modifieront le contenu de leur travail. De plus, 31 % des salariés (23 % en France) craignent que ces transformations ne conduisent à la disparition de leur métier.
Formation aux compétences comportementales (soft skills)
Les salariés expriment également le désir de se former aux compétences comportementales pour gagner en efficacité dans leur organisation de travail (39 % au global, 36 % en France), à la créativité (36 % au global, 30 % en France) et à l’agilité (33 % au global, 30 % en France).
Responsabilité partagée du développement des compétences
Une majorité de collaborateurs (63 % au global, 57 % en France) considèrent que le développement des compétences est une responsabilité partagée entre l’entreprise et le salarié. De plus, 92 % des salariés (84 % en France) se disent prêts à se former par eux-mêmes pour s’adapter aux transformations des emplois et des métiers. Cependant, seulement 58 % des salariés sont prêts à financer une part de leur formation, un chiffre qui tombe à 35 % en France.
Utilisation du Compte Personnel de Formation (CPF)
En France, 74 % des salariés voient le CPF comme un moyen de monter en compétences et d’accroître leur employabilité au sein de leur organisation. Cependant, 46 % le trouvent trop contraignant, et 30 % déclarent avoir besoin de leur organisation ou de leur manager pour les orienter dans leurs choix de formation.
L’IA générative joue un rôle croissant dans la formation professionnelle, offrant de nouvelles opportunités pour le développement des compétences. Les entreprises et les salariés sont appelés à collaborer pour tirer parti de ces technologies et s’adapter aux transformations en cours.
Rappel : Ce sujet sera abordé aux Talents de l’Assurance 2025
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