Malgré un fort attachement des Français à leurs animaux de compagnie, le marché de l’assurance peine à décoller. Le phénomène questionne. Pour lever le voile sur ce marché de niche, Meilleurtaux Assurances a mené l’étude.
Si aujourd’hui, près de 60 % des Français sont propriétaires d’un animal de compagnie, la souscription à une assurance pour ces derniers n’est pas encore entrée dans les mœurs. Pourtant, avec des frais vétérinaires en constante augmentation, atteignant une hausse de 4,8 % en 2024, se prémunir contre ces dépenses pourrait être une démarche judicieuse.
Une étude menée par Meilleurtaux Assurances met en lumière les disparités de coûts selon plusieurs facteurs : le type, la race, l’âge de l’animal et le niveau de couverture choisie. Seulement 7 % des chiens et 4 % des chats bénéficient d’une assurance en France, un taux bien inférieur à celui observé chez nos voisins européens.
Cette frilosité s’explique en partie par une certaine méconnaissance des produits disponibles. Samuel Bansard, directeur de Meilleurtaux Assurances, souligne : « À la différence des assurances auto ou habitation qui s’achètent par obligation et dans une logique préventive, l’assurance pour les animaux s’invite dans le quotidien des propriétaires d’animaux domestiques en réponse à un besoin déjà constaté. Il y a un gros travail d’évangélisation à faire sur ce marché et sur lequel, l’ensemble des acteurs du secteur, vétérinaires, éducateurs, éleveurs… ont un rôle à jouer en termes de prévention et de sensibilisation ».
Du côté des tarifs, la variabilité est grande. Le coût annuel moyen pour un chien est de 341,52 euros, tandis que pour les chats et les NAC (Nouveaux Animaux de Compagnie), il s’élève respectivement à 256 euros et 228,48 euros. Ces prix peuvent s’envoler pour des animaux à risque de maladies chroniques ou génétiques, et augmentent également avec l’âge de l’animal. « Les prix des assurances animaux varient de près de 35 % entre les 1 an et les 10 ans de l’animal. C’est même plus de 40 % pour les chiens ! » ajoute Samuel Bansard.
La transformation du marché pourrait également venir de l’innovation dans les formules proposées. Aujourd’hui, il est possible de souscrire à des contrats économiques, intermédiaires ou premium, ce qui offrent déjà une flexibilité permettant d’adapter la protection aux besoins réels de l’animal et de son propriétaire. « Le coût de l’assurance pour les animaux reste pour beaucoup un frein à l’achat, seulement souscrire une assurance adaptée aux besoins réels de l’animal peut se révéler bien plus économique qu’il n’y paraît. Il est aujourd’hui nécessaire de considérer cette dépense comme un investissement et non comme une dépense contrainte. » résume Samuel Bansard.
Ce sont principalement les races européennes et les animaux croisés qui représentent la plus grande part des demandes de souscriptions d’assurance. Parmi les races pures, le Maine Coon domine chez les chats avec 6,8 % des demandes, suivi par le Sacré de Birmanie à 3 % et le Persan à 2,4 %. Chez les chiens, le Bouledogue Français mène avec 17 % des souscriptions, suivi par le Berger Australien à 15,3 %, le Chihuahua à 13,5 % et le Berger Belge à 12,9 %.
Certaines races de chiens, notamment celles classées dans les catégories 1 ou 2 comme étant « chiens dangereux », peuvent se voir refuser l’assurance ou subir une majoration de tarif, à l’image du Bouledogue Français en raison de sa santé fragile.
Aussi, alors que le potentiel du secteur de l’assurance animaux est élevé, il néanmoins reste largement sous-utilisé. Pour Samuel Bansard, face à une offre de plus en plus diversifiée, l’utilisation de comparateurs d’assurances peut aider à clarifier cette offre, permettant à chaque propriétaire de trouver le contrat le plus adapté.