Lancé par De Gaulle Fleurance en partenariat avec des acteurs influents tels que l’Adan (Association des professionnels du Web3), l’ANJB (Association Nationale des Juristes de Banque), et HEC, l’Observatoire des Transitions Numériques s’inscrit dans un contexte de profonde transformation des marchés financiers. Les nouvelles régulations européennes, notamment le règlement MiCA (Markets in Crypto-Assets), redessinent les contours de la finance numérique, marquant un tournant dans l’intégration des technologies blockchain.
Finance on-chain : vers une convergence des systèmes
L’Observatoire met en lumière l’essor des cryptoactifs et des technologies liées à la blockchain, avec des impacts majeurs sur les modèles économiques existants. Parmi les points saillants, l’adoption des cryptoactifs par les Français a connu une progression notable, atteignant 12 % en 2024, contre 8 % en 2022. La finance décentralisée (DeFi) continue également son expansion avec une capitalisation de plus de 107 milliards de dollars.
Cette première édition de l’Observatoire met en exergue la convergence entre la finance traditionnelle et la finance on-chain. Les acteurs historiques tels que les banques et gestionnaires d’actifs manifestent un intérêt croissant pour la tokenisation des instruments financiers, une tendance renforcée par les avancées législatives et technologiques.
Un marché en pleine expansion sous l’impulsion de la régulation
Le rapport souligne également l’importance croissante de la régulation pour encadrer ces nouvelles pratiques. En effet, le règlement MiCA, entré en vigueur en juin 2024 pour les émetteurs de stablecoins, offre un cadre réglementaire harmonisé à l’échelle européenne. Il en résulte une plus grande sécurité pour les investisseurs tout en stimulant l’innovation.
Anne Maréchal, avocate associée chez De Gaulle Fleurance, estime que cette collaboration entre les régulateurs et les acteurs du marché est essentielle pour bâtir un écosystème financier où innovation et conformité se rejoignent. Ainsi, les prestataires de services sur actifs numériques (PSAN) tels que Société Générale – Forge, le premier PSAN agréé en France, illustrent cette nouvelle dynamique.
La tokenisation des actifs : une révolution en marche
L’un des aspects les plus prometteurs identifiés par l’Observatoire est la tokenisation des actifs. Ce processus permet de transformer des actifs physiques, comme les biens immobiliers ou les infrastructures énergétiques, en tokens numériques échangeables sur la blockchain. Cette innovation permet de créer de la valeur tout en augmentant la liquidité et la transparence des marchés concernés.
L’Observatoire met en avant le potentiel de la tokenisation pour les projets d’investissement durable, notamment dans les énergies renouvelables. Par exemple, la tokenisation des crédits carbone et des données ESG via la blockchain permet une meilleure traçabilité et transparence, offrant aux entreprises une nouvelle manière de compenser leur empreinte carbone.
Vers une finance plus verte et responsable
Cette nouvelle édition de l’Observatoire souligne également que la finance on-chain ne se limite pas aux cryptoactifs. Elle intègre également des innovations visant à rendre le système financier plus durable et responsable. Sylvie Perrin, avocate associée chez De Gaulle Fleurance, explique que la tokenisation des actifs énergétiques, notamment dans les énergies renouvelables, permet à un plus grand nombre d’investisseurs, y compris des particuliers, de financer des projets verts.
Le rapport souligne l’intérêt croissant des entreprises pour ces nouveaux mécanismes financiers. L’utilisation de la blockchain pour certifier et échanger des crédits carbone de manière transparente est un exemple concret de la manière dont la technologie peut contribuer à lutter contre le changement climatique tout en améliorant l’efficacité des marchés financiers.