La France conserve sa 25e position dans le classement mondial de l’inclusion financière en 2024, selon l’Indice mondial d’inclusion financière publié par Principal Financial Group® et le Centre for Economics and Business Research (Cebr).
Bien que son rang reste stable par rapport à 2023, la France a reculé depuis sa 23e place obtenue en 2022. Ce classement évalue le soutien à l’inclusion financière provenant des employeurs, de l’État et du système financier, mettant en évidence les domaines d’amélioration et les défis persistants.
Une amélioration globale malgré les défis économiques
Selon l’étude, l’inclusion financière s’est améliorée sur 78 % des marchés analysés, soit 32 des 41 pays, pour la deuxième année consécutive. Les entreprises et les secteurs publics ont intensifié leurs efforts pour compenser les défis économiques mondiaux, offrant ainsi un soutien aux ménages et aux entreprises face à des conditions financières difficiles. Cependant, en France, le soutien public à l’inclusion financière a montré des signes de faiblesse.
Baisse des aides publiques compensée par l’engagement des entreprises
Le soutien apporté par l’État en France a vu son classement chuter de cinq places, positionnant le pays au 21e rang. Cette baisse est attribuée à des facteurs tels que la réforme impopulaire de l’âge de départ à la retraite, qui a entraîné une diminution de la satisfaction des citoyens envers les politiques de l’État en matière d’inclusion financière. Les indicateurs liés aux régimes de retraite publics et à la compréhension de ces systèmes ont été particulièrement affectés.
En revanche, la France a progressé de 13 places en termes de soutien émanant des employeurs, se classant désormais 17e. Les entreprises françaises ont renforcé leur engagement à offrir des avantages inclusifs, notamment en matière de retraites, d’assurance et de flexibilité du travail. Parmi les améliorations notables :
– Une progression de 15 places pour les cotisations retraite des employeurs.
– Une montée de 13 places concernant les régimes d’assurance proposés par les entreprises.
– Une augmentation de 15 places pour les initiatives de flexibilité au travail.
Les employeurs, moteurs de l’inclusion financière en France
Les entreprises françaises continuent de jouer un rôle central dans la promotion de l’inclusion financière, avec environ 90 % d’entre elles proposant des modèles de travail hybride. Cette flexibilité permet aux employés d’adapter leur mode de travail à leur mode de vie. En outre, de nombreuses entreprises fournissent des primes pour le télétravail, couvrant les coûts d’équipement et de connexion. Des initiatives en matière de formation et de développement professionnel contribuent également à renforcer la résilience financière des employés.
Seema Shah, stratège en chef de Principal Asset Management, souligne l’importance de ces initiatives privées dans un contexte économique incertain : « Il est encourageant de constater que les entreprises françaises investissent dans des avantages financièrement inclusifs pour leurs employés. Cependant, la modernisation du système de retraite et des pensions sera essentielle pour garantir un avenir financier stable et maintenir l’attrait de la France pour les investissements. »
Perspectives pour l’avenir de l’inclusion financière
Alors que la France se maintient dans le classement mondial, l’étude de Principal® met en évidence la nécessité de réformer les politiques publiques pour continuer à améliorer l’inclusion financière. Les entreprises ont prouvé qu’elles pouvaient pallier certains manques en offrant des solutions innovantes et inclusives. Cependant, une collaboration plus étroite entre le secteur privé et l’État est cruciale pour relever les défis financiers actuels et futurs, en assurant un soutien durable pour l’ensemble de la population.